Les indicateurs sont au vert : entre 53 600 et 70 900 emplois ont été créés au cours du troisième trimestre 2006, soit une progression comprise entre +0,3 % et +0,5 %, selon les différents instituts - l'Insee, l'Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale) et l'Unedic. La performance n'a jamais été égalée depuis cinq ans.

La reprise est-elle amorcée ? C'est ce que confirment, en tout cas, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Emploi, et Gérard Larcher, son ministre délégué : « Ces bons chiffres viennent confirmer le dynamisme de l'emploi en entreprise, notamment dans les PME, qui constituent le facteur essentiel de la baisse du chômage. » Oui, mais, quelques bémols sont à souligner.

Tout d'abord, les conjoncturistes notent que cette reprise est surtout tirée par le dynamisme de l'intérim, créateur de 34 100 emplois. Pour Marc Touati (Natexis banques populaires), « cela confirme plutôt que les entreprises n'ont pas une confiance aveugle dans la reprise économique. L'intérim est devenu un mode de fonctionnement du marché du travail dans un contexte où les entreprises n'ont pas beaucoup de visibilité ». Ainsi, dans le tertiaire, plus de la moitié des nouveaux emplois ont été créés dans l 'intérim.