Afin de favoriser « un meilleur partage des tâches parentales », l'Igas est favorable à l'idée de « réserver aux pères une période de deux mois sur le congé indemnisé jusqu'aux 3 ans de l'enfant pour les familles d'au moins deux enfants ».

En effet, à l'inverse des mères, les pères modifient peu leur activité professionnelle après la naissance d'un enfant. Pour l'heure, le congé parental et son allocation sont bien ouverts aux deux parents, mais il s'agit d'un « droit global », rappelle le rapport. L'idée serait donc d'individualiser ce droit. En accordant leurs faveurs au fractionnement du congé entre les parents, et non dans le temps, les auteurs tournent le dos à l'idée souvent évoquée au moment du projet de loi sur l'égalité salariale de pouvoir bénéficier d'un congé parental au-delà de la période préscolaire.

Selon eux, ce scénario présente trois inconvénients majeurs : il serait coûteux pour les finances publiques ; il comporterait le risque d'écarter du marché du travail les salariés en charge d'enfants, l'employeur se préoccupant de leurs droits restants à congé parental ; et il conduirait à attacher ce droit à chaque enfant, et non plus à la cellule familiale, à l'inverse de la philosophie qui a été adoptée en France.