Chaque année, la CFDT-Cadres fait le même constat, sur la base des résultats de son panel Oscar* pour les rémunérations : les augmentations individuelles, échappant donc à la négociation collective, ne cessent de prendre de l'importance. Selon Oscar, 53,7 % des cadres français ont, ainsi, reçu une augmentation individuelle en 2005.

Pour près du quart d'entre eux, c'était le seul mode de réévaluation de la rémunération, et la CFDT-Cadres regrette que les partenaires sociaux, en général, ne puissent pas négocier les augmentations de salaires pour les cadres. Mais il est vrai que ceux-ci ne sont guère demandeurs, et même plutôt majoritairement favorables à la gestion individuelle de la rémunération.

Près des deux tiers des cadres ont pourtant touché une augmentation collective, souvent insuffisante à faire progresser leur pouvoir d'achat. Toutes augmentations confondues, ce dernier a grimpé de 1,8 % en moyenne pour les cadres en 2005, mais il a reculé pour plus de 40 % d'entre eux, et 12,5 % n'ont perçu aucune augmentation l'année dernière.

Les attributions d'augmentations deviennent de plus en plus discrimantes, selon la CFDT-Cadres, en favorisant les jeunes et les plus hautes rémunérations au détriment des autres catégories. Ainsi, 47 % des seniors ont-ils perdu du pouvoir d'achat, contre 32 % des jeunes.

* 754 cadres présents/présents interrogés depuis cinq ans.