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Les Pratiques

Nouvelle solution de reporting social chez PPR

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 12.09.2006 | Aurore Dohy

Le groupe français de luxe et de distribution PPR s'est doté d'un outil de collecte et de consolidation des données sociales qui responsabilise ses différentes enseignes.

Trois mois pour implémenter une nouvelle solution de reporting social dans 141 entités réparties dans 74 pays. Le pari était risqué. « Jusqu'à la fin, nous avions notre plan B », se souvient Cécile Desrez, directrice du développement social de PPR (84 000 salariés, 7,6 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2005). Finalement, pas un bug à déclarer. A peine plus de trois mois après le début de l'implémentation du logiciel Enablon SD-SR, la campagne de reporting 2006 est lancée, le 9 janvier. Le 15 février, elle est close. Après consolidation, les données sociales peuvent être publiées à temps pour l'assemblée générale dans le document de référence.

Réseau existant

Chez PPR, la pratique d'un reporting social est déjà bien ancrée : la DRH a donc pu s'appuyer sur un réseau existant de 100 contributeurs. Conscients des limites de l'ancien système - remontée des données sur tableaux Excel et consolidation manuelle -, ces contributeurs étaient prêts à adopter, même dans l'urgence, un outil plus fiable. Second atout : le groupe avait déjà effectué un important travail sur ses indicateurs sociaux. « En 2003, nous avions souhaité redéfinir et harmoniser nos indicateurs, explique Cécile Desrez. C'était le bon moment : la loi NRE avait été adoptée deux ans auparavant, et nous étions de plus en plus sollicités sur les questions sociales. A partir d'un benchmark des critères des agences de notation sociale, des gestionnaires de fonds éthiques et de nos propres besoins en termes de GRH, nous avons redéfini une liste de 100 indicateurs. Refondus en 2003, améliorés au cours des deux années suivantes, ces indicateurs avaient déjà acquis une certaine maturité. »

Mieux responsabiliser

Pour la DRH corporate, la mise en place du nouvel outil est surtout l'occasion de repenser l'organisation du reporting pour mieux responsabiliser les enseignes du groupe (Conforama, Fnac, Redcats...). Les 141 entités sont désormais habilitées à remonter leurs données, soit 40 de plus que dans l'ancien système. Dans la même logique, un niveau de validation enseigne est créé. « L'organisation dans laquelle la DRH corporate, en liaison directe avec les contributeurs, était seule garante de la validité des données, avait montré ses limites », explique Cécile Desrez. Désormais, sept validateurs - les directeurs rémunération et avantages sociaux - jouent les intermédiaires entre les 141 contributeurs et l'administrateur dédié de la DRH. Pour mener à bien leur mission, ils peuvent compter sur une des principales fonctionnalités de l'outil : les contrôles de cohérence automatiques. En cas d'écart supérieur à 15 % avec l'année n-1, une alerte requiert une justification écrite de la différence. Une option fonctionnelle dès la première campagne, car l'outil prévoit l'importation des données antérieures.

Auteur

  • Aurore Dohy