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Les salariés disent « non » à la privatisation de GDF

L'actualité | publié le : 12.09.2006 | A. B.

Consultés par référendum, 94 % des salariés de Gaz de France ont rejeté le projet de privatisation de GDF. Pour les syndicats, « rien n'est bouclé ». L'appel à la mobilisation, le 12 septembre, constitue une nouvelle épreuve pour le gouvernement.

Parallèlement aux débats parlementaires sur la fusion Suez Gaz de France, les fédérations CGT et FO de l'énergie ont organisé, le 7 septembre, un référendum auprès des 53 000 salariés de Gaz de France. Ces derniers devaient se prononcer sur une question : « Etes-vous d'accord avec la privatisation de GDF prévue dans le projet de loi préparant la fusion Suez-GDF ? » La réponse est sans ambiguïté : les votants ont opté pour le non à 94 %, pour une participation estimée à 60 %.

Attachement au statut des IEG

Crainte de voir des postes en doublon, propres à chaque fusion ? Attachement des personnels de GDF au statut particulier des IEG (industries électriques et gazières) ? Existant depuis 1946, ce statut apporte, de fait, des garanties en matière sociale, d'emploi, de retraite (départs à 60 ans) et de rémunérations. Ou encore, inquiétude quant aux relations entre GDF et EDF ?

Pour les syndicats, c'est une première victoire, confortant leur détermination. « Nous pouvons, comme nous l'avons fait pour le CPE, faire reculer le gouvernenent et lui imposer d'abandonner ce projet destructeur pour le service public du gaz et de l'électricité. » Estimant que « seule une partie des députés de l'UMP est favorable à cette privatisation », FO et la CGT veulent convaincre « les députés favorables à ce texte ».

Appel à une journée d'action

Quatre confédérations syndicales (CGT, FO, CFE-CGC, et CFTC) appellent d'ailleurs l'ensemble du personnel « à se mobiliser pour une grande journée d'action avec arrêts de travail et manifestations, le 12 septembre ». La FSU, syndicat majoritaire de la fonction publique, s'est associée également à cette journée. François Chérèque, leader de la CFDT, fait cavalier seul, appréciant les garanties obtenues concernant les engagements de créer 1 000 emplois par an et le maintien d'un groupe intégré.

137 000 amendements ont été déposés sur l'ensemble du projet de loi, dont l'examen est prévu jusqu'au 22 septembre et sur lequel le Premier ministre a exprimé sa volonté « de ne pas recourir au 49-3 ». Débats houleux en perspective.

Auteur

  • A. B.