Le slogan est dans l'air du temps, et de plus en plus d'entreprises ont décidé de chasser la fumée de leurs locaux. Il est vrai que la pression s'accroît : l'interdiction totale de fumer dans les lieux publics sera bientôt une réalité. Et un arrêt de la Cour de cassation contraint l'employeur à une obligation de résultats en matière de protection des salariés exposés au tabagisme. Concrètement, tout salarié peut revendiquer légitimement le droit de travailler dans un air non vicié. Enfin, l'addiction des salariés à la nicotine a un coût élevé pour l'entreprise (arrêts maladie, pauses à répétition et baisse de productivité).

Aussi, nombre d'entreprises qui proscrivent le tabac jouent la carte de l'accompagnement au sevrage. Les directions des ressources humaines sont souvent en première ligne, avec le CHSCT et la médecine du travail. Les prestations proposées sont variées : campagne de sensibilisation, séances d'information avec un tabacologue, réunion de groupe, conseils diététiques, prise en charge du coût des substituts tabagiques...

Reste que la France, qui avait pris une longueur d'avance avec les lois Veil et Evin, se retrouve aujourd'hui dépassée par nombre de ses voisins européens dans la lutte contre le tabagisme.