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Les Pratiques

La branche a réduit la précarité de ses salariés

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 05.09.2006 | Laurent gérard

C'est une première. La branche de la formation professionnelle a en effet rendu public son bilan social sur l'année 2004. Le recours aux non-salariés est en baisse.

Où en est la branche de la formation professionnelle en termes de bilan social ? Combien de salariés et de non-salariés emploie-t-elle ? Quels sont les salaires moyens par catégorie ?... Le bilan social 2004 de la branche, réalisé en novembre 2005 et publié seulement en juin dernier, vient de livrer ses réponses.

4 400 entreprises en 2004

Point fondamental : la branche se définit comme le regroupement des entreprises de formation privées employant au moins deux équivalents temps plein (ETP) : elles étaient 4 400 en 2004. Exit donc les indépendants et les moins de deux ETP.

La branche, et surtout son unique composante employeur, la Fédération de la formation professionnelle (FFP), se veut ainsi être le coeur du marché privé de la formation professionnelle, celui qui pèse vraiment en termes de chiffre d'affaires. Il est vrai que 56 000 prestataires de formation sont déclarés en France, mais beaucoup ne réalisent même pas un euro de chiffre d'affaires.

En termes d'effectifs, il se révèle que ces 4 400 entreprises ont employé 66 000 équivalents temps plein en 2004, dont 88 % de salariés et 12 % de non-salariés. Au 31 décembre 2004, 103 100 personnes physiques (contre 95 700 en 2002) étaient salariées de ces entreprises (soit 58 400 équivalents temps plein). L'augmentation de leur nombre et la baisse de celui des non-salariés (7 600 non-salariés ETP en 2004 contre 10 200 en 2002, le nombre de personnes physiques non salariées n'est pas communiqué) ainsi que le moindre recours à ces derniers (69 % des structures en étaient utilisatrices en 2004 contre 76 % en 2003) sont plutôt des signes de réduction de la précarité dans la branche. Ces bons chiffres ont certainement joué un rôle important dans la décision politique de rendre enfin public ce bilan, alors qu'il est produit depuis 2002.

En termes de salaires, l'affichage se veut également positif. La masse salariale brute a augmenté de 3,5 % entre 2003 et 2004, pour atteindre 1,5 milliard d'euros. « Ainsi, après une année 2003 marquée par un léger recul, les salaires annuels brut moyens (variables et primes comprises) enregistrent globalement une progression en 2004 », assure le bilan. Mais les salaires moyens des formateurs après trois ans d'ancienneté tendent à baisser.

Les chiffres de la branche formation professionnelle

Effectifs employés (salariés + non-salariés) en ETP : 66 000 ETP (65 700 en 2003) :

- 69 % des 4 400 entreprises emploient entre 2 et 9 salariés ETP, soit 19 100 ETP ; 27 % des entreprises emploient entre 10 et 49 salariés ETP ; 4 % des entreprises emploient plus de 50 salariés ETP.

- 88 % sont salariés, soit 58 400 ETP, et 103 100 personnes physiques au 31 décembre 2004.

12 % sont non salariés, soit 7 600 ETP (nombre de personnes physiques non communiqué).

Répartition des 58 400 salariés ETP (103 100 personnes physiques) selon leur statut, la taille de l'entreprise, la fonction, puis le sexe :

- 78 % sont en CDI, soit 45 900 ETP, et 71 700 personnes physiques ; 14 % sont en CDD, soit 8 250 ETP, et 17 600 personnes physiques ; 5 % sont en CDI intermittents, soit 2 700 ETP, et 3 500 personnes physiques ; 3 % sont formateurs occasionnels, soit 1 550 ETP, et 10 300 personnes physiques.

- 26 % travaillent dans des entreprises employant de 2 à 9 salariés ETP, soit 15 500 ETP ; 40 % dans des entreprises employant de 10 à 49 salariés ETP ; 34 % dans des entreprises employant plus de 50 salariés ETP, soit 19 600 ETP.

- 52 % sont formateurs ; 48 % sont non formateurs.

- 64 % sont des femmes et 36 % des hommes.

Les salaires annuels :

- A l'embauche, 20 100 euros pour les techniciens qualifiés de 2e degré ; 23 600 euros pour les techniciens hautement qualifiés ; 29 600 euros pour les cadres de niveau F.

- Les formateurs qualifiés de deuxième degré (niveau D1) présentent la plus forte hétérogénéité dans la pratique salariale : 45 % d'écart entre le 1er et le 9e décile après trois ans passés dans une même entreprise.

-; Les employés administratifs bénéficient d'un salaire moyen de 15 700 euros lors de l'embauche et de 16 600 euros avec trois ans d'ancienneté, soit une hausse de 6 %.

- Les salaires moyens des secrétaires s'élève à 16 900 euros à l'embauche et progressent de 6 % après trois ans d'ancienneté, s'établissant à 17 900 euros.

Les 7 600 non-salariés en ETP répartis selon leur statut et la taille de l'entreprise :

- 49 % sont travailleurs indépendants ; 45 % sont dirigeants non salariés ; 6 % sont bénévoles.

- 47 % travaillent pour des entreprises de 2 à 9 salariés ETP ; 32 % pour des entreprises de 10 à 49 salariés ETP ; 21 % pour des entreprises de plus de 50 salariés ETP.

Auteur

  • Laurent gérard