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Priorité aux exclus de la reprise

L'actualité | L'événement | publié le : 05.09.2006 | Anne Bariet

La troisième phase du plan emploi du gouvernement s'articule en deux volets : le renforcement du suivi des personnes en grande difficulté, d'une part, et des aides financières pour favoriser l'embauche dans les petites entreprises, d'autre part.

En annonçant à Troyes, le 31 août, le troisième volet de son plan d'urgence pour l'emploi, Dominique de Villepin a donné le «la» de la nouvelle stratégie gouvernementale pour les huit mois à venir : priorité au social jusqu'à la présidentielle. Oubliés la désastreuse affaire du CPE et le démarrage hasardeux du plan de cohésion sociale à l'été 2004.

Après l'annonce du doublement de la prime pour l'emploi, créée par le gouvernement Jospin (elle passe à 940 euros, lire p. 8), Dominique de Villepin met l'accent sur les chômeurs de longue durée de plus de 50 ans et les jeunes non qualifiés.

Six nouveaux dispositifs, présentés par Jean-Louis Borloo, voient le jour pour lever les freins à l'emploi. Les mesures sont « pragmatiques », « ciblées », et ont vocation à « être mises en oeuvre très rapidement » pour que « chacun puisse prendre le train de l'emploi », a-t-il déclaré : petites entreprises, territoires, jeunes et chômeurs de longue durée.

Exonération de cotisations

L'autre mesure phare concerne l'exonération des cotisations patronales de Sécurité sociale au niveau du Smic, dans les entreprises de moins de vingt salariés (lire p. 6). Le reste du plan privilégie un renforcement de certains points du plan de cohésion sociale, mis en place il y a deux ans : contrats d'avenir, contrats d'apprentissage dans la fonction publique (Pacte) et contrats d'insertion dans la vie locale (Civis). L'idée étant de passer sous la barre des 2 millions de chômeurs d'ici au début 2007.

Vives critiques syndicales

Reste que ce troisième volet a reçu un accueil mitigé. Contours flous, manque de financement, cadeaux aux entreprises... Les critiques ont été vives du côté des syndicats comme de l'opposition. Hormis le Medef et la CGPME, qui estiment que la baisse des charges va « dans le bon sens », les syndicats de salariés restent hostiles.

Mais rien ne semble, pour autant, pouvoir entamer l'enthousiasme du gouvernement, encouragé par les bonnes nouvelles de la rentrée : le nombre de demandeurs d'emploi a reculé de 1,2 % en juillet, repassant sous la barre des 9 % de la population active, et revenant à son niveau de mars 2002.

Auteur

  • Anne Bariet