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Coups de pouce au pouvoir d'achat

L'actualité | publié le : 05.09.2006 | Emmanuel Franck

Dominique de Villepin a précisé, la semaine dernière, le contenu du chèque-transport et annoncé une revalorisation de la prime pour l'emploi. Il convoque, également, une conférence sur les revenus et l'emploi.

Dominique de Villepin a annoncé, la semaine dernière, deux mesures en faveur du pouvoir d'achat des Français. Le Premier ministre a précisé le contenu du chèque-transport, dont la création avait été confirmée la semaine précédente. Celui-ci devrait être facultatif pour les entreprises qui, si elles souhaitent le mettre en place, n'auront pas à négocier un accord.

Chèque-transport

Inscrit dans le projet de loi sur la participation, qui sera présenté début octobre, afin d'être lancé en janvier 2007, le chèque transport fonctionnera sur le même principe que les titres-restaurants. La somme versée par l'entreprise à son salarié bénéficiera d'allègements de charges sociales et fiscales. Environ la moitié du coût du dispositif sera donc pris en charge par l'Etat, et l'autre moitié par les entreprises. Les contreparties sociales et fiscales faisaient toujours l'objet de négociations la semaine dernière.

Le gouvernement a décidé de favoriser les transports en commun en fixant le montant du chèque à 200 euros par an pour les zones couvertes par des transports collectifs (les deux tiers des salariés français sont concernés), et à 100 euros pour celles qui ne le sont pas. Les entreprises et leurs salariés ne devraient pas avoir le choix entre les deux systèmes puisque ces zones sont déterminées par les pouvoirs publics. Un salarié qui peut utiliser les transports en commun mais qui préfère venir en voiture ne pourra donc pas se faire rembourser son essence.

Prime pour l'emploi revalorisée

Dominique de Villepin a également annoncé une revalorisation de la prime pour l'emploi. Versée aux travailleurs à bas revenus, elle passera à 940 euros par an au 1er janvier 2007, pour un revenu au niveau du Smic. Elle était de 714 euros en 2006 et de 538 euros en 2005. Bénéficiant à 8,8 millions de foyers fiscaux, le coût de la PPE pour l'Etat passera de 3,2 milliards d'euros à 4,2 milliards d'euros, selon les calculs de la CFE-CGC. Dans un communiqué, le syndicat des cadres a dénoncé les « effets pervers » de la PPE qui crée, selon lui, « un tassement des salaires entre 1 et 1,6 Smic », les entreprises en profitant « pour ne pas augmenter les salaires ».

Conférence sur l'emploi

Le CFE-CGC semble avoir été entendue par le Premier ministre, qui a convoqué une conférence sur l'emploi et sur les revenus fin 2006. Une rencontre que les syndicats et les partis de gauche réclament depuis longtemps. Dominique de Villepin souhaite faire son diagnostic à partir du rapport que lui remettra le Conseil supérieur pour l'emploi et les revenus, présidé par Jacques Delors. Il espère, ainsi, « éviter un certain nombre d'incohérences et d'effets pervers », parmi lesquels les « trappes à bas salaires ».

Auteur

  • Emmanuel Franck