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Enquête

Un parcours professionnel sous contrat

Enquête | publié le : 05.09.2006 |

Depuis bientôt deux ans, Veolia Environnement signe avec ses salariés des contrats de développement des compétences, pour leur permettre d'évoluer vers d'autres emplois.

Comment passer d'une mobilité subie à une mobilité choisie ? En donnant aux salariés les moyens d'être «proactifs» dans la construction de leur parcours professionnel. « Nous sommes dans des métiers de services. La qualité de notre prestation ne va pas sans le développement des compétences, techniques notamment, de tous nos collaborateurs. Par ailleurs, nous évoluons sur un marché du travail de plus en plus tendu qui nous contraint à davantage anticiper nos besoins, fidéliser nos salariés, parfois les reconvertir et aussi attirer des jeunes ou des adultes vers des métiers parfois mal connus. Cela suppose de construire de véritables parcours professionnels, fondés sur l'acquisition de qualifications par la formation, dans un engagement réciproque du salarié et de l'entreprise », explique Serge Fuentes, DRH siège du groupe.

Développer les connaissances

Tel est l'objet de l'accord de développement des compétences et de la progression professionnelle signé en octobre 2004 par la direction et les syndicats de Veolia Environnement. Il instaure des contrats de développement des compétences. Débouchant sur l'obtention d'un diplôme ou d'un titre reconnus sur le marché du travail, ces contrats garantissent aux salariés qui souhaitent ou doivent évoluer vers un autre emploi les ressources nécessaires pour développer les connaissances et aptitudes qu'ils n'auront pas pu faire valider dans le cadre de la VAE. Et permettent d'éviter, ainsi, toute rupture dans la vie professionnelle.

« Le contrat repose sur un projet du salarié, validé par sa direction, qui examine avec lui les perspectives de progression au sein de Veolia à l'issue du contrat. L'entreprise finance les formations complémentaires dont le salarié a éventuellement besoin, et qui peuvent être effectuées pour partie en dehors du temps de travail », indique Serge Fuentes.

Définir des voies de progression

Des outils ont été mis en place pour guider les salariés dans leurs choix professionnels en cours de carrière. Les entretiens d'évaluation annuels ont été généralisés à tous les collaborateurs, cadres et non cadres, pour définir les voies de progression possibles. Des personnes ressources, connaissant bien les métiers du groupe, ont pour rôle de réaliser des prestations de conseil pour ceux qui éprouvent le besoin de faire le point sur leur évolution.

Veolia est, par ailleurs, en train de réaliser une cartographie des compétences. Elle doit permettre de définir des emplois-repères et faire apparaître des compétences transversales aux différents emplois pour favoriser des parcours diversifiés et anticiper ainsi l'évolution des métiers.

A l'automne, Veolia devrait disposer de statistiques consolidées sur le nombre de salariés signataires d'un contrat de développement des compétences. Le groupe ne s'est pas assigné d'objectifs chiffrés, selon Serge Fuentes : « Notre but est de faire en sorte que tous puissent s'engager activement dans un parcours de progression professionnelle qui profitera tant au salarié qu'à l'entreprise. » M.-P. V.

Véolia Environnement

> Activité : services énergétiques, de l'eau, de la gestion des déchets et du transport.

> Effectifs : 271 000 salariés dans le monde, dont 110 000 en France.

> Chiffre d'affaires 2005 : 25,2 milliards d'euros.

Air France : un accord triennal sur les étapes de la vie professionnelle

- Chez Air France, l'avenir est à la mobilité. Hausse du prix du pétrole, concurrence des compagnies low cost ou encore développement des ventes de billets via Internet et des bornes d'enregistrement automatique des bagages aux escales sont quelques-uns des facteurs qui vont faire évoluer les métiers de quelque 40 000 salariés au sol. Aussi, la compagnie aérienne repense sa gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Objectif : « donner de la visibilité sur les parcours et piloter les étapes de la vie professionnelle », selon les termes d'un accord signé cet été par cinq syndicats représentant 56,4% des salariés.

- Le texte prévoit ainsi des dispositifs destinés à favoriser et à accompagner la mobilité professionnelle et géographique des personnels. La direction s'est engagée, pendant la durée de cet accord qui court jusqu'au 21 juillet 2009, à ne procéder à aucun départ contraint collectif pour motif économique si les salariés concernés ont accepté ses propositions d'emploi. Dans le cas contraire, ou lorsque tous les dispositifs de l'accord auront été explorés, d'autres dispositifs externes pourront être négociés avec les syndicats. D'où le refus, notamment de la CGT, de signer l'accord.