Restructurations permanentes, chômage, carrières en dents de scie, mobilité contrainte... Les salariés vivent depuis de nombreuses années dans une insécurité sociale qui a fini par laminer leur moral et nourrir leur insatisfaction vis-à-vis des politiques. En ces débuts de campagne présidentielle, le thème de la sécurisation des parcours professionnels a donc naturellement trouvé sa place dans les débats. Syndicats et partis politiques invoquant le modèle danois de flexsécurité.

Mais comment, en France, aujourd'hui, concenoir les périodes de transition entre perte d'emploi et retour au travail de façon positive ? Des outils existent déjà ou sont en cours de création : contrat de transition professionnelle, compte épargne temps, congé mobilité...

L'inspiration est peut-être à chercher sur le terrain. Des branches d'activité en mutation, des bassins d'emplois en difficulté ou des entreprises en sous-activité ont imaginé des dispositifs : mobilité transbranches, parcours professionnalisant, détachement de salariés...

Toutefois, pour étendre et pérenniser ces initiatives, il faudra franchir des obstacles, et non les moindres : celui de la non-transférabilité des droits du salarié et celui du cloisonnement des systèmes sociaux. Tout un programme...