logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Enquête

« La GPEC est le point fort de la Territoriale »

Enquête | ENTRETIEN AVEC | publié le : 29.08.2006 | V. Q.

Image

« La GPEC est le point fort de la Territoriale »

Crédit photo V. Q.

E & C : Où en est la GRH dans la fonction publique territoriale ?

J. P. : Les collectivités font un bon travail sur la dimension métiers et compétences en mettant en place des démarches de GPEC. Le répertoire des métiers du CNFPT leur a servi pour travailler sur leurs propres métiers et elles vont bientôt disposer d'une sorte de dictionnaire des compétences, que le CNFPT est en train de construire, qui offrira une formalisation commune. Globalement, les collectivités publiques sont au point dans la gestion individuelle : elles commencent à systématiser les entretiens annuels d'évaluation et d'appréciation de performance. Avec l'extension de la réforme de la formation professionnelle aux collectivités territoriales, prévue dans le projet de loi sur la modernisation des fonctions publiques, on devrait aboutir à la mise en place de l'entretien professionnel. Dans le domaine de la gestion collective, elles sont même plus en avance que les entreprises. La garantie d'emploi fait que les collectivités se sentent obligées de porter un regard attentif et anticipateur sur leurs effectifs, de prévoir des solutions aux départs en retraite, etc.

Leurs points faibles concernent l'accompagnement de la mobilité interne, dans une logique d'orientation professionnelle et, surtout, la formation. Beaucoup de collectivités commencent d'ailleurs à se poser des questions et souhaitent des changements. En effet, l'essentiel des dépenses est consacré à la formation initiale - préparation des concours, stage d'un an des nouveaux attachés déjà recrutés sur concours à bac + 5 ou 6 ! Par ailleurs, l'offre du CNFPT, qui joue le rôle d'un organisme collecteur, est très critiquée. Il y a donc là un enjeu fort pour la FPT d'optimiser ses coûts et son offre.

E & C : Sur quels chantiers de GRH les cabinets-conseils sont-ils sollicités aujourd'hui par les collectivités territoriales ?

J. P. : Le gros morceau du moment, et pour les deux ans à venir, concerne l'intégration des fonctionnaires de l'Etat (venant des directions départementales de l'Equipement ou de l'Education nationale) dans les conseils régionaux et généraux. Il y a toujours beaucoup de demandes sur les démarches de gestion prévisionnelle et également sur l'accompagnement des réorganisations dans les départements ou les communautés de communes. Leur souci est d'optimiser la GRH dans une perspective de contrôle de gestion et d'efficacité par rapport à l'investissement que représente la masse salariale.

Auteur

  • V. Q.