C'est une première dans ce secteur ! Les partenaires sociaux de la branche de la restauration rapide, qui emploie environ 100 000 personnes, viennent de parapher un accord sur la santé au travail et la prévention des risques professionnels. L'accord, qui sera applicable après son extension, a été signé par l'ensemble des syndicats et par le Snarr, l'organisation patronale du secteur.

« La démarche a été engagée il y a deux ans, indique James Bokongo, secrétaire fédéral de la fédération des services CFDT. Après l'accord sur la formation, intervenu en février 2005, nous sommes passés à la vitesse supérieure sur le sujet délicat de la santé au travail. Ce texte doit permettre d'élever le niveau de conscience des employeurs et des salariés, en particulier des jeunes, sur les risques professionnels. » L'accord prévoit une formation à l'hygiène et à la sécurité, notamment aux gestes et postures, au secourisme, à la connaissance du code de la route et aux risques liés aux consommations de substances addictives. Des dispositions portent sur les équipements de protection ainsi que sur la configuration des lieux de travail (aération, ambiance thermique, risques de glissade, nuisances sonores...).

En outre, les signataires ont prévu la constitution d'un groupe de travail paritaire chargé d'analyser et de définir les priorités en termes de santé au travail. Il réalisera, notamment, un guide d'accueil pour les salariés qui recensera les risques les plus fréquents. Enfin, les signataires rappellent le rôle du CHSCT (ou, à défaut, des délégués du personnel) et celui de l'évaluation des risques professionnels, via, entre autres, le document unique.