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Cap sur l'alternance pour les banques

L'actualité | publié le : 11.07.2006 | A. B.

Pour recruter, les banques privilégient notamment l'alternance, qui représente 2 % de leurs effectifs, soit 7 800 personnes.

BNP Paribas, Crédit du Nord, Société générale, Caisse d'épargne... Toutes ces banques viennent de lancer des campagnes de recrutement à grande échelle. En effet, leurs besoins sont importants : elles recrutent près de 40 000 à 50 000 personnes par an pour compenser les départs à la retraite de la génération du baby-boom. « C'est l'un des premiers secteurs recruteurs en France, selon Ariane Obolensky, directrice générale de l'Association française des banques (AFB). En 2005, les effectifs de la profession ont augmenté de 0,6 %. »

Les jeunes de moins de 30 ans représentent plus de 71 % des recrutements et leurs qualifications sont de plus en plus élevées : près de 45 % des embauches s'effectuent à bac +2 ou +3 en 2005, et plus de 42 % à bac +4/5. La banque compte, désormais, 38 % de cadres, soit 10 points de plus qu'en 1997. Les métiers commerciaux sont les plus recherchés : ils représentent 56 % des embauches, un pourcentage équivalent de celui des trois années précédentes.

Des réticences régionales

Pour recruter, les banques misent de plus en plus sur l'alternance. Fin 2005, quelque 7 800 personnes sont en alternance, en apprentissage ou en contrat de qualification, soit près de 2 % des effectifs. L'objectif des 3 % fixé par la loi de mars 2006 sur l'égalité des chances devrait être atteint en 2008. Toutefois, les établissements se heurtent à certaines réticences au niveau régional. Pour Olivier Robert de Massy, délégué général à la formation professionnelle de l'AFB, il « est temps de convaincre les conseils régionaux ne disposant pas de CFA d'ouvrir des centres de formation ». La plupart des régions, hormis l'Ile-de-France, étant, selon l'AFB, à la traîne concernant l'apprentissage (13 CFA sont actuellement répertoriés).

Adapter la formation aux nouveaux besoins

Quant à la formation continue, la branche prépare une refonte de l'Institut technique bancaire pour l'adapter aux nouveaux besoins de la profession. Par ailleurs, un accord a été signé, le 28 juin dernier, entre les employeurs et quatre organisations syndicales (CFDT, CFTC, CGT-FO, CGT) pour permettre aux salariés de suivre, dans le cadre du DIF, l'ensemble des formations diplômantes (formation visant à l'obtention d'un diplôme, titre ou certificat de qualification professionnelle, à finalité professionnelle ou universitaire).

Côté social, deux sujets retiennent l'attention à la rentrée. Tout d'abord, la négociation sur le projet d'accord sur l'égalité professionnelle femmes-hommes dans le secteur bancaire. Ce projet organise le suivi d'indicateurs (âge, diplômes, ancienneté, etc.) afin de déterminer, le cas échéant, d'éventuelles discriminations. L'autre négociation portera sur les incivilités des clients (mise en place d'un diagnostic, identification des mesures de prévention et suivi des victimes).

Auteur

  • A. B.