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L'actualité

La mobilité des cadres au plus bas

L'actualité | publié le : 04.07.2006 | A. B.

Moindre peur du chômage, meilleur climat social... Seule ombre à ce tableau : les cadres pointent de plus en plus le manque de perspectives de carrière offertes par leur employeur.

Carton jaune pour les DRH ! Alors que les premiers départs à la retraite des baby-boomers risquent d'entraîner des tensions sur le marché de l'emploi, les DRH peinent à attirer les compétences et à les fidéliser. Tel est l'un des enseignements de l'enquête de l'Apec sur la mobilité des cadres, publiée le 28 juin. De fait, malgré l'embellie sur le front de l'emploi en 2005 (171 300 cadres ont été recrutés, soit 16 % de plus qu'en 2004), la mobilité reste limitée.

Pour la quatrième année consécutive, près de 8 cadres sur 10 n'ont pas bougé. La proportion de ceux qui ont changé d'entreprise s'est stabilisée à 5 % en 2005. La mobilité interne concerne, elle, 13 % des cadres, un chiffre similaire depuis 2002. Trop faible, déplorent les cadres. En effet, 42 % d'entre eux s'inquiètent du manque de perspectives de carrière proposées par leur employeur. Une préoccupation qui apparaît en tête des inquiétudes des cadres, bien avant leur rémunération et le climat social.

Favoriser les trajectoires internes

Les outils pour les DRH existent, cependant, pour favoriser les mobilités : la négociation des accords GPEC d'ici au 31 décembre 2008 ; la valorisation de l'entretien professionnel tous les deux ans ; l'entretien professionnel de deuxième partie de carrière et le bilan de compétences pourraient offrir une plus grande visibilité sur les trajectoires possibles. D'ailleurs, le constat de l'Apec est clair : « Quand l'entreprise favorise la mobilité interne, les cadres sont moins enclins à envisager une mobilité externe. » L'association leur conseille « d'enrichir le contenu des postes, d'élargir les responsabilités et de donner une certaine visibilité quant aux perspectives de carrière ». Quels sont les critères des candidats à la mobilité ? L'intérêt du poste proposé reste en tête des critères de choix de leur nouvelle entreprise, mais on note, depuis quatre ans, une baisse de son importance au profit de considérations plus personnelles (raisons familiales, privées), citées désormais par 19 % des cadres.

Nouvelle fonction

En interne, la prise d'une nouvelle fonction demeure la première modalité de changement (47 % des cas, en hausse de 8 points par rapport à 2004). Ce sont davantage les jeunes qui franchissent le pas : 9 % des moins de 35 ans ont bougé, l'an passé, contre 2 % parmi les cadres de 50 ans et plus. En externe, la proportion des cadres qui ont changé d'entreprise s'est stabilisée à 5 % en 2005. Les deux tiers de ceux ayant changé l'ont fait à leur initiative. Signe que le marché de l'emploi retrouve des couleurs ? Toutefois, les périodes de chômage entre deux emplois sont plus fréquentes ; 4 cadres sur 10 ayant changé d'entreprise en 2005 ont connu une période de chômage entre leurs deux emplois. Cette proportion, la plus forte depuis 1997, est nettement plus importante qu'en 2004 (+ 5 points). Les commerciaux et les cadres de la fonction études et développement sont les premiers à quitter leur employeur.

Auteur

  • A. B.