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Handicap et prévention débattus à la Fnath

L'actualité | publié le : 04.07.2006 | Martine Rossard

La récente loi sur le handicap et les questions relatives à la santé au travail ont été au centre des discussions du congrès de la Fnath.

Le congrès de la Fnath (Association des accidentés de la vie), réuni fin juin à Arles, a été l'occasion d'une évaluation en demi-teinte de la loi du 11 février 2005 sur l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. La mise en oeuvre de cette«loi handicap» a été débattue lors d'une table ronde à laquelle a participé Philippe Bas, ministre délégué à la Sécurité sociale, aux Personnes âgées, aux Personnes handicapées et à la Famille.

Trois fois plus de risques de chômage

Les congressistes ont salué les dispositions favorisant la formation, l'emploi et la réinsertion professionnelle, mais ils ont réclamé un environnement adapté en matière de logement, transport, horaires, postes de travail... Le ministre a, pour sa part, dénoncé le fait qu'un travailleur handicapé a quinze fois moins de chances qu'un autre d'être reçu en entretien d'embauche et trois fois plus de risques d'être au chômage. Il a rappelé que les employeurs qui n'engageraient aucune action pendant plus de trois ans pourraient voir tripler leur cotisation à l'Agefiph, le fonds de développement pour l'insertion professionnelle. Le congrès a souligné l'intérêt des Maisons départementales du handicap, le «guichet unique» susceptible d'aider les handicapés à définir leur projet de vie.

Privilégier la prévention

La Fnath a, par ailleurs, appelé à privilégier la prévention, notamment celle des accidents du travail et maladies professionnelles. Et elle a exhorté les pouvoirs publics à prendre des initiatives « pour garantir le bon fonctionnement et l'efficacité du système de prévention des risques professionnels ». Pour les congressistes, celui-ci « ne peut être du ressort exclusif des partenaires sociaux ».

Le secrétaire général de la Fnath, Marcel Royez, a salué le Plan santé au travail tout en émettant des doutes sur l'indépendance de l'agence spécialisée, l'Afsset, en raison de l'imposante présence des représentants des entreprises. « Ceux qui évaluent la dangerosité d'un produit ou d'un process ne peuvent être liés de près ou de loin avec ceux qui l'utilisent », a-t-il souligné. Dans sa résolution finale, le congrès a réitéré les demandes de la Fnath pour une tarification ATMP incitative à la prévention ainsi qu'une réparation intégrale pour les victimes du travail.

Auteur

  • Martine Rossard