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Se mettre en «vacance»

Demain | Chronique | publié le : 04.07.2006 | De meryem Le Saget

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Se mettre en «vacance»

Crédit photo De meryem Le Saget

L'écrivain Gertrude Stein disait qu'il était difficile d'être un génie car il fallait s'astreindre à ne rien faire, afin de laisser ses idées éclore ; et que la plupart d'entre nous en étaient incapables. Aujourd'hui, cette remarque est d'autant plus vraie : trop d'action, trop de frénésie, trop de tout. C'est à qui vivra la semaine la plus folle et les situations les plus ubuesques. Avec l'arrivée de l'été, on rêve tous d'un grand vent de changement.

Ralentir. Avoir le temps de se poser. A force de vivre en permanence des télescopages de priorités contradictoires, les personnes ne savent plus où donner de la tête : d'où la fatigue, bien sûr (c'est devenu tellement banal !), mais aussi les trous de mémoire, la difficulté de concentration, les énervements intempestifs, la susceptibilité à fleur de peau... Tout l'organisme dit stop. Il est urgent de ralentir.

Prendre du temps pour soi. On le fait rarement pendant l'année. Nos responsabilités et préoccupations diverses se taillent la part du lion. De plus, quand on fait des arbitrages, ce sont souvent les choses les plus bénéfiques pour soi que l'on élimine : le sommeil, la détente, l'alimentation saine, le sport, le silence... Se remettre en équilibre ne serait pas un luxe.

Elargir son horizon. Pendant l'année, le quotidien nous apporte son lot de défis. L'individu fait face en réduisant son univers et en s'arrimant à quelques habitudes, qu'il s'agisse des activités du week-end, des soirées en famille ou des menus du dîner. Mais on ne réalise pas le prix payé à labourer toujours le même sillon : notre horizon s'étiole. On perd son attrait pour l'inconnu, pour ce qui dérange, pour ce qui sort de l'ordinaire. On reste dans sa zone de confort... où l'on finit d'ailleurs par vivre très à l'étroit ! Faire des choses variées et inhabituelles serait un excellent principe cet été, histoire de s'octroyer une grande bouffée d'oxygène.

Contempler le chemin parcouru. Regarder tout ce qui a bien marché cette année. Au diable les frustrations. Identifier ce que l'on a su faire, les projets que l'on a menés à bien, les difficultés que l'on a surmontées. Tirer parti de ces réalisations renforce sa sérénité et sa confiance en soi. Et si beaucoup de choses n'ont pas marché ? Regarder alors ce que l'on a appris et comment l'on a grandi professionnellement ou émotionnellement. Car, au-delà des apparences de succès ou d'échec, l'important est la personne que l'on est devenue.

Et, bien sûr, se faire plaisir. Rien de tel pour recharger ses batteries et se redonner le moral. Faire ce que l'on aime, suivre ses aspirations, choisir des loisirs qui nous épanouissent sont de parfaits moyens de retrouver toute sa vitalité et de passer un super été.

Meryem Le Saget est conseil en entreprise à Paris. <lesagetconseil@wanadoo.fr>

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  • De meryem Le Saget