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Le constat alarmant du BIT

L'actualité | publié le : 20.06.2006 | Jean-François Rio

Selon un rapport du Bureau international du travail (BIT), la violence au travail augmente dans le monde pour atteindre des niveaux épidémiques dans certains pays.

Intimidation, «mobbing», harcèlement sexuel, menaces, agressions physiques, homicides. De plus en plus variées, les formes de violence au travail prennent une proportion inquiétante, selon une étude publiée par le Bureau international du travail (BIT).

Conduite par les experts Vittorio Di Martino et Duncan Chappell, l'étude relève que des professions autrefois à l'abri de ces phénomènes (enseignants, travailleurs sociaux...) sont, désormais, exposées à cette violence, tant dans les pays industrialisés que dans ceux en voie de développement. « Aujourd'hui, la précarité de beaucoup d'emplois engendre une pression énorme sur les lieux de travail, et on constate que ces formes de violence sont de plus en plus fréquentes », affirment les auteurs.

Particularismes

Parmi les particularismes régionaux, le BIT rappelle qu'en 2002, plus de 800 000 salariés allemands se déclaraient victimes de «mobbing». En Espagne, 22 % des fonctionnaires seraient aussi victimes de harcèlement psychologique. Alors qu'en France, les actes d'agression sur les salariés du secteur des transports sont en progression. En Afrique du Sud, en Ukraine, au Koweït ou encore à Hongkong, c'est le harcèlement sexuel qui devient problématique. Quelques notes positives émergent toutefois du rapport, telles que la baisse des agressions physiques en Grande-Bretagne et du nombre de meurtres sur le lieu de travail aux Etats-Unis. Très difficile à évaluer, le coût global (arrêts maladie, absentéisme...) de la violence au travail est estimé par le BIT à plusieurs millions de dollars.

Auteur

  • Jean-François Rio