«Défense deuxième chance» est un programme de formation organisé par l'armée destiné aux jeunes de 18 à 21 ans. Parmi les 800 000 jeunes accueillis chaque année à la journée d'appel de préparation à la défense, environ 60 000 sont identifiés comme ayant des difficultés à maîtriser la lecture et l'écriture. D'autres apparaissent en voie de marginalisation sociale. C'est à eux que s'adresse l'opération qui a débuté il y a un an. Elle leur propose une formation comportementale, scolaire et préprofessionnelle d'une durée de six mois, un an ou deux ans. Elle se déroule en internat et est encadrée par des militaires en retraite et des enseignants.

Appelé à se prononcer sur l'expérience, le Conseil économique et social (CES) a salué l'initiative. Il a indiqué les axes qui conditionnent le succès de la poursuite du projet. D'abord, il demande qu'une implication nationale accompagne le programme et que sa viabilité financière soit assurée. Ensuite, il recommande une extension de la tranche d'âge d'accueil à 23 ans et une ouverture à tous les jeunes résidents en métropole, sans condition de nationalité.

Pour optimiser les chances d'insertion professionnelle, il préconise la prise en compte des difficultés de logement et de transports. Enfin, il insiste sur la mobilisation des acteurs économiques pour assurer l'accès à l'emploi.

Devant le CES, la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie a témoigné d'un bon accueil des premiers volontaires. « Alors que leur formation n'est pas achevée, nous avons déjà plus de 60 % d'offres d'emploi dans le bâtiment, la restauration, la mécanique ou le transport », a-t-elle indiqué. A l'automne, 500 jeunes sortiront des centres avec des acquis et un avenir professionnel.