Dans les années 1970, les directeurs du personnel ont semblé avoir compris l'intérêt de l'amélioration des conditions de travail, tant pour les individus que pour la collectivité. Dans la foulée de ces efforts, le taux des accidents du travail a baissé, les emplois pénibles et dangereux ont été limités et un effort a été fait pour adapter aux attentes des nouvelles générations les postes «durs».

Dans les années 1990, le vent tourne et les questions de sécurité cessent d'être la priorité du DRH. Viennent les années 2000 et, à nouveau, un autre son de cloche. Les chiffres des accidents du travail, des maladies professionnelles et de l'absentéisme sont devenus inquiétants. Les enquêtes font ressortir un niveau croissant de stress professionnel, des situations d'épuisement et, de manière générale, des attentes insatisfaites en matière de qualité de vie au travail. Face à cette situation, des spécialistes des sciences de gestion, de psychosociologie et d'économie, ainsi que des experts du Bureau international du travail et de l'Organisation mondiale de la santé, regroupés au sein du groupe thématique «santé et sécurité au travail» de l'AGRH (Association francophone de GRH), se sont mobilisés autour de la nécessité d'agir, à commencer par dresser un constat le plus précis possible de l'état sanitaire et psychologique de la France qui travaille.

Au-delà de l'analyse quantitative du problème et de la description de ces différents aspects, les auteurs approfondissent les composantes organisationnelles et de ressources humaines en cause dans les problèmes de santé au travail aujourd'hui.