logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

Les retraites de nouveau dans le flou

L'actualité | publié le : 06.06.2006 | Guillaume le nagard

Image

Les retraites de nouveau dans le flou

Crédit photo Guillaume le nagard

Selon le dernier baromètre Altedia/BNP Paribas, les salariés se soucient moins de leur niveau de retraite qu'au moment de la loi Fillon. Mais ils plébiscitent l'actionnariat salarié et la participation, pour leurs avantages financiers et fiscaux.

L'alarme n'aura guère duré : trois ans après la loi Fillon sur les retraites, 16 % seulement des salariés indiquent connaître mieux les conditions de leur future retraite, selon le 5e baromètre annuel Altedia/BNP Paribas sur l'épargne salariale, publié le 1er juin. En outre, les deux tiers d'entre eux n'éprouvent pas le besoin d'entamer une démarche pour l'évaluer.

Présentant ces résultats, Raymond Soubie, président d'Altedia, a expliqué ces attitudes, « frisant l'insouciance », notamment par l'« absence d'accompagnement » des pouvoirs publics, alors que l'article 10 de la loi Fillon prévoit une information personnalisée des salariés sur les droits à la retraite (le décret n'est toujours pas paru).

Le défaut d'information concerne aussi l'entreprise et était déjà constaté les années précédentes : Raymond Soubie préconise une plus grande implication dans la communication sur l'épargne salariale et l'actionnariat salarié, en particulier par la voie de réunions permettant un débat et des échanges.

L'épargne entreprise reste pourtant plébiscitée. Les salariés y voient, avant tout, une occasion de se constituer une épargne (69 %) et une forme de rémunération différée avec des avantages fiscaux (62 %). Les dirigeants veulent y voir un outil de motivation (82 %) et de fidélisation (73 %), ce qui n'apparaît que pour moins d'un salarié sur deux.

Actionnariat souhaité

L'actionnariat salarié est, lui aussi, souhaité par des salariés qui y perçoivent un outil gagnant/gagnant pour eux-mêmes et pour l'entreprise (77 %), opinion plus que partagée par les directions (90 %). Ses mécanismes sont d'ailleurs de mieux en mieux maîtrisés par les salariés.

La connaissance des produits mis en place par la loi Fillon se renforce aussi. Le Perco est désormais connu de 17 % des salariés, contre 14 % il y a un an ; l'article 83 passe de 9 % à 13 %. Ces dispositifs collectifs d'entreprise restent néanmoins beaucoup moins identifiés que le Perp, connu d'un salarié sur deux.

Projet de loi participation : les avantages fiscaux avant tout

Pas question de réduire la durée de blocage de la participation si c'est au détriment des avantages fiscaux : les dirigeants comme les salariés, interrogés sur le projet de loi en cours, se prononcent pour un maintien du statu quo (67 % et 50 %), plutôt que pour une réduction de la durée de blocage à trois ans avec une diminution des avantages fiscaux (29 % des dirigeants et 15 % des salariés).

Dans le cadre d'une distribution supplémentaire des profits de l'entreprise, les salariés demandent d'ailleurs un complément de participation (26 %) ou d'intéressement (27 %), avant une augmentation de salaire (moins d'un sur quatre).

Auteur

  • Guillaume le nagard