Est-ce le rôle de l'entreprise de soutenir le bénévolat de ses salariés ? Cette pratique, encouragée de longue date dans le monde anglo-saxon, commence à se développer en France et résulte souvent d'une politique des ressources humaines, comme le révèle Octavie Baculard dans une étude réalisée pour France Bénévolat*. Fondatrice de Volonteer, agence de conseil en mécénat participatif, elle a enquêté auprès d'entreprises, d'associations et de syndicats, et livre une étude très complète sur le sujet.

Principal enseignement : le développement important du bénévolat de compétences (dans 80 % des entreprises étudiées) dépasse le mécénat de compétences (pratiqué dans 43 % des entreprises). Dans le premier cas, les entreprises soutiennent matériellement ou financièrement l'engagement des salariés hors du temps de travail. Dans le second, elles transfèrent gratuitement vers l'association les compétences des salariés sur leur temps de travail, au moins partiellement. Les deux peuvent d'ailleurs cohabiter, comme chez Deloitte, Ford, Algoë, Veolia...

Ce constat conduit l'auteure à estimer que « le bénévolat de compétences est une nouvelle forme de mécénat », dont les bénéfices sont nombreux, notamment sur le plan social. Elle préconise, pour la réussite d'une telle politique, d'y associer les syndicats en amont.

* Bénévolat de compétences, une nouvelle forme de mécénat.