La capacité des entreprises à assurer un reporting fiable de leurs pratiques sociales et environnementales dans le monde est devenue l'un des grands champs de réflexion sur la responsabilité sociale. Les référentiels dans ce domaine se sont d'ailleurs multipliés.

Au terme de la Semaine du développement durable, la société Enablon, qui délivrait, le 2 juin dernier, son enquête annuelle sur le reporting, constatait ainsi que la principale difficulté des entreprises qui cherchent à documenter leur RSE est devenue la «multiplicité des référentiels internationaux», passant devant la «collecte des informations», jusqu'ici mentionnée en priorité.

La question de l'audit («vérifier les données») pointe ensuite, soulevée, notamment, par cette diversité de référentiels locaux ou internationaux qu'il faut parvenir à intégrer. Pour les grands textes, la loi française NRE s'est imposée , 90 % des entreprises l'utilisant en référentiel, et la GRI (Global Reporting Initiative), dont la nouvelle édition des lignes directrices paraîtra en octobre prochain, est également incontournable (67 %).

Les auteurs de l'étude considèrent que l'apparition de nouveaux enjeux (la diversité, la santé au travail, la parité hommes-femmes, l'employabilité...) a conduit les entreprises à se doter de nouveaux outils (notamment informatiques - rappelons qu'Enablon élabore des logiciels de ce type), qui leur permettent de mieux maîtriser le reporting.

Si 82 % des entreprises réalisent ce reporting dans le but de communiquer, près du tiers du panel interrogé veut également en faire un levier de management, en le considérant comme un moyen de progrès et d'amélioration des pratiques. Enfin, 63 % des entreprises l'associent à une démarche de maîtrise des risques.