EUROPE Pas d'accord sur les 48 heures

Les 48 heures hebdomadaires restent celles de la discorde entre Européens. Les 25 n'ont pas réussi, le 1er juin, à s'entendre sur les dérogations à ce plafond de la loi communautaire. Les ministres européens de l'Emploi tentent, depuis l'automne 2004, de se mettre d'accord sur la révision de la directive sur le temps de travail, pour limiter la pratique des dérogations individuelles, décidées entre le salarié et l'employeur, et fréquentes, en particulier, au Royaume-Uni. Ce pays, soutenu par l'Allemagne et la plupart des nouveaux Etats membres d'Europe de l'Est, défend leur maintien au nom de la liberté de choix. En face, la France, la Suède et l'Espagne demandent leur abolition au nom de la protection des travailleurs.

Comme trois autres présidences de l'UE avant elle, l'Autriche a finalement renoncé à rapprocher les points de vue.

Allemagne Allocations sous condition pour les chômeurs

Le Bundestag a approuvé, le 1er juin, une série de mesures durcissant les sanctions pour les chômeurs de longue durée refusant un emploi. L'allocation chômage de longue durée sera supprimée si ses bénéficiaires refusent trois propositions d'emploi ou de formation en l'espace d'une année. Jusqu'ici, les chômeurs de longue durée risquaient une diminution provisoire de leur indemnisation. D'autres mesures, issues du fameux plan Hartz (ex-DRH de VW) IV, ont déjà été mises en oeuvre, notamment une réduction de l'allocation pour les sans-emploi de moins de 25 ans vivant chez leurs parents.

Espagne Baisse du chômage

Le nombre de demandeurs d'emploi en Espagne a reculé pour le quatrième mois consécutif, diminuant de 71 148 personnes en mai par rapport à avril (-3,4 %). A la fin mai, l'Espagne comptait 2 004 528 demandeurs d'emploi. Le taux de chômage est de 9,07 %, avec 33 % de contrats temporaires.