Chez Veninov, à Vénissieux, dans le Rhône, la réforme n'a pas changé l'habitude de l'entreprise de travailler avec le progiciel Inser, qui, depuis six ans, produit des tableaux sur les formations réalisées. « Pour le DIF - 5 réalisés en 2005, 3 pour l'instant en 2006 -, il nous fallait des compteurs pour répondre à l'obligation d'informer le salarié sur ses droits. Le logiciel s'est adapté. Il distingue les actions au titre du plan de celles au titre du DIF ou de la professionnalisation, de même pour le prévisionnel et le réalisé », explique Corinne Roux, responsable de formation et de paye, qui renseigne les actions au jour le jour.

Chaque mois, quand la paye est terminée, elle fait une requête, paramétrée une fois pour toutes, pour importer les salaires du progiciel de paye, en l'occurrence ADP-GSI, dans le module formation. L'opération prend dix minutes. Quand vient le temps de la «2483», Inser envoie une version actualisée. Les autres requêtes proposées couvrent les besoins d'information du service. « Nous obtenons des états très corrects à présenter au CE. Nous pouvons faire un planning par dates, par salles ou par centres de coûts pour la comptabilité analytique. Les tableaux sont clairs. On a juste à les contrôler », indique-t-elle.

Seul regret, ces états sortent peu du service formation. Son entreprise ne les utilise pas pour définir ses axes de formation, alors qu'elle réalise de nombreuses formations techniques.

La réforme à peine votée, Inser (4,6 millions d'euros de chiffre d'affaires ; 950 clients employant de 300 à 80 000 salariés) a été le premier à installer un compteur DIF dans son logiciel, le plus ancien des progiciels de gestion de la formation. « Il se greffe sur le SIRH pour aller chercher les informations utiles dans le logiciel paye à l'aide d'une interface », précise Alan Quintin, ingénieur commercial.

Sa dernière version 5.1, qui allie formation et compétences, prend en charge la nouvelle catégorisation du plan, l'entretien professionnel, la rédaction d'un passeport formation. Ses points forts, ce sont l'édition de courriers individuels automatiques pour informer des droits à DIF ; la gestion des demandes avec des contrôles et des alertes sur un mois pour ne pas oublier de répondre ; l'enregistrement de motifs de refus ; la possibilité d'inscription à des sessions, avec envoi de convocations, plannings, questionnaires d'évaluation ; la gestion des financements avec des tableaux de suivi par Opca ou pour la déclaration fiscale 2483...

Ses tarifs, sans formule locative, dépendent du nombre de postes utilisateurs et du nombre de personnes dans l'entreprise.

> Secteur : fabricant de feuilles plastiques pour Vénilia.

> Effectifs : 106 salariés.

> Budget formation : 3,16 % de la masse salariale, avec des années à 5 %.