E & C : Comment peut-on faire son choix entre les différents progiciels existants ?

A. B. : On trouve deux types d'outils. Des généralistes (Peoplesoft, HR Access, SAP, ADP-GSI...), qui apportent un service global basique en termes de gestion de l'organisation, du budget et du suivi de la problématique formation. Ils ont parfois développé des solutions spécifiques qui leur permettent de répondre aux exigences fiscales, techniques et légales françaises.

Il existe aussi des produits spécialisés (Inser, Foederis, Training Orchestra, Neeva...) qui traitent tous les aspects de la formation de façon spécifique, c'est-à-dire les aspects locaux français.

E & C : Les modalités d'usage (mode licence installée sur un ordinateur, ou mode location via le web) sont-elles importantes dans le choix ?

A. B. : Oui. Un accès «full web» sur un serveur distant peut être problématique pour certaines PME mal équipées. Avoir un progiciel sous licence peut alors être plus simple.

A l'inverse, les grosses entreprises ayant leur propre réseau - avec au moins un mega de bande passante - sont tout à fait en bonne position pour recourir au «full web». Mais cette alternative n'est pas si tranchée, il faut juger en fonction des besoins de l'entreprise et de sa situation.

E & C : Comment juger, sur le fond, ces outils ?

A. B. : Il faut s'inquiéter de la pérennité de l'outil et de celle de l'entreprise. L'outil doit être compatible avec d'autres interfaces : un développement technique sur Access est moins performant, de ce point de vue, que sur «dot net» (XML) et/ou Java.

E & C : La réforme évoluera certainement encore. Comment faire prendre en compte cette incertitude par les outils informatiques ?

A. B. : En général, dans le cas d'outils spécialisés, la maintenance légale et réglementaire est prévue, surtout en mode location. Il faut s'assurer, néanmoins, que cette mise à jour se fasse grâce à un riche paramétrage, accessible à l'utilisateur, et non via une «customisation» lourde, nécessitant l'intervention d'informaticiens.

Dans le cas de produits généralistes, souvent en mode licence, la mise à jour est plus complexe, surtout si vous avez dû «customiser» votre outil au départ pour le rendre pleinement efficace. Le temps d'intervention de l'éditeur peut être long, surtout s'il est étranger. Sinon, faire un développement spécifique peut se révéler onéreux. Dans tous les cas, faites spécifier, dans le contrat, les clauses de suivi et de mise à jour, et ce, le plus précisément possible.

(1) Conseil en gestion des talents, filiale de la SSII Des systèmes et des hommes.