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Retour à l'emploi difficile pour les ex-Samaritaine

L'actualité | publié le : 16.05.2006 | Patricia Sudolski

Le premier bilan du PSE qui accompagne la fermeture du magasin déçoit les syndicats. Le PSE se voulait exemplaire. Or, aujourd'hui, les reclassements s'annoncent longs et difficiles.

Ils sont 725 salariés à être concernés par la fermeture de la Samaritaine. Parmi eux, 181 ont pu bénéficier d'un départ en préretraite ; 13 en retraite ; 2 en formation longue ; 20 pour projet personnel ; 20 ont signé un contrat de travail en externe dans le secteur de la distribution ; 67 en interne au sein du groupe LVMH et 28 pour un emploi dans un autre secteur.

Mais le sort des salariés restants a attisé le débat du dernier comité de vigilance pour l'emploi, créé par la Ville de Paris en 2003, qui s'est tenu à l'hôtel de ville de Paris, le 9 mai. Visiblement, l'adoption du PSE, le 6 février dernier, n'a pas éteint le conflit de la Samaritaine.

Aucune offre valable

L'effort du groupe LVMH à l'égard de ceux qui désirent un reclassement est très insuffisant par rapport aux engagements pris, estiment les syndicats. En effet, dans le cadre du PSE, qui garantit les ressources du salarié jusqu'au 31 octobre 2006, voire jusqu'au 30 avril 2007, la direction s'engage à proposer à tout collaborateur deux offres fermes de reclassement interne. Et ce, sur « un poste correspondant à la qualification du salarié et/ou à son projet professionnel, avec une rémunération au moins équivalente à celle perçue à la Samaritaine et n'impliquant pas une distance domicile/travail de plus de 2 heures aller-retour ». « LVMH n'a encore fait aucune offre valable de recrutement, affirme Mathé Podevin, déléguée CGT. Les salariés à reclasser ont eu seulement accès, comme tout un chacun, à la bourse interne d'emploi. »

Une majorité de 40 ans et plus

Or, 179 salariés qui doivent sortir du plan fin octobre n'ont toujours pas trouvé à se reclasser. LVMH se veut rassurant : « Les différentes solutions professionnelles ont été mises en place en mars, tout est en cours. » Mais l'angoisse reste vive. D'autant que la majorité des 179 personnes concernées ont 40 ans et plus. « En entretien de recrutement, on est traité comme les autres postulants, constate Thierry Rondeau, délégué CFTC, syndicat majoritaire, on ne se sent pas prioritaires. On se bat pour la bonne application du PSE alors que nous devrions mettre toute notre énergie dans la recherche d'emploi. » Et la CFTC appelle les salariés, le 17 mai, à un rassemblement devant le grand magasin parisien.

Auteur

  • Patricia Sudolski