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Emploi contre mobilité : un nouveau compromis social

L'actualité | L'INTERVIEW | publié le : 16.05.2006 | EMMANUEL FRANCK

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Emploi contre mobilité : un nouveau compromis social

Crédit photo EMMANUEL FRANCK

E & C : Vous êtes l'auteure de l'étude publiée, le 15 mai, par Entreprise & Personnel intitulée «Tous mobiles ? Organisations flexibles et politiques d'employabilité». Quel est son objet ?

M. L. B. : Cette étude tente de fixer les nouveaux enjeux de la mobilité et de tracer des pistes d'action. Les entreprises ne pouvant plus proposer un emploi stable à vie, il naît un nouveau compromis social : un emploi contre de la mobilité.

E & C : Quel est l'intérêt des entreprises à investir dans cette mobilité ?

M. L. B. : En interne, elles ont besoin d'améliorer l'adéquation entre les compétences de leurs salariés et leurs métiers. Plus globalement, elles ont intérêt, en améliorant l'employabilité des salariés, à augmenter la fluidité du marché du travail, alors que naissent des tensions sur certaines compétences.

E & C : Mais sont-elles prêtes à le faire ?

M. L. B. : Oui, mais à des degrés différents. A partir d'un panel d'une vingtaine de grandes entreprises, j'ai distingué trois catégories. La première, la plus nombreuse, regroupe des entreprises comme la RATP, Siemens, la Française des jeux, qui commencent à mettre leurs salariés en mouvement en interne et se sont, pour cela, dotées de chartes mobilité, d'intranets métiers et d'outils de lisibilité sur l'évolution des métiers. La seconde inclut celles qui, confrontées à des problèmes de reconversion massive de métiers (France Télécom, AXA, Thales, CIC), ont développé des actions volontaires. Enfin, la dernière catégorie regroupe celles, comme Danone ou Schneider, qui ont mis des moyens importants dans des politiques d'amélioration de l'employabilité de leurs salariés.

Pour favoriser la mobilité, les entreprises vont devoir investir dans la communication sur les métiers existant chez elles, mais aussi à l'extérieur, et, pour ce faire, revoir leurs partenariats avec les acteurs du marché du travail : CCI, syndicats professionnels, services publics de l'emploi...

Auteur

  • EMMANUEL FRANCK