De 84 branches professionnelles ayant des minima salariaux inférieurs au Smic il y a un an, à 21 branches aujourd'hui : le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher a dressé un bilan satisfaisant des négociations salariales, le 11 mai, devant la sous-commission salaires de la Commission nationale de la négociation collective.

Au terme d'un an de négociation, 80 % des branches sont à jour, et les signatures ont permis à plus de 8,2 millions de salariés de retrouver des grilles de branche actualisées. Le ministre a incité les branches restantes à trouver rapidement un accord, citant notamment l'hôtellerie-cafés-restaurants (HCR), qui représente 650 000 équivalents temps plein. Hormis ce secteur, pour lequel la CGPME a accepté d'ouvrir des négociations, 340 000 salariés ne sont pas couverts par des accords à jour.

Rémy Jouan (CFDT) s'est dit satisfait de la « création d'un socle », mais il rappelle que le relèvement des minima sans revalorisation des salaires conduit à un « écrasement des grilles, avec de plus en plus de salariés smicards ». Michèle Biaggi (FO) indique, par ailleurs, que les branches n'anticipant pas, elles vont se retrouver avec des grilles non conformes dès la prochaine hausse du Smic. Quant à Mireille Dumas (CGT), elle regrette le « simple rappel à la loi ».

D'autre part, les partenaires sociaux ont renouvelé leur souhait de conditionner les allègements de charges à la hausse des minima sociaux, voire, plus largement, à la politique salariale des entreprises. Gérard Larcher n'a pas exclu cette éventualité.