Entre 1994 et 2003, le nombre de filiales sous contrôle étranger, en France, a triplé. Si les pays de l'OCDE représentent la quasi-totalité des investisseurs étrangers - un quart sont américains -, une nouvelle tendance se dessine : les champions des nouveaux pays émergents, notamment l'Inde et, encore plus récemment, la Chine, font leur entrée sur le marché français, à la recherche d'un accès aux technologies et, bien sûr, à de nouveaux débouchés. C'est le cas de Mittal, qui lance son OPA sur Arcelor, de Lenovo, qui a racheté la division PC d'IBM, ou encore de TCL, acquéreur des téléviseurs Thomson, et d'AS Watson, le repreneur de Marionnaud.

A la clé pour les salariés : d'importants changements, même si ceux-ci sont étalés et gérés dans le temps. Le business model français serait-il dépassé ? C'est, en tout cas, l'avis de nombre de ces nouveaux patrons qui ont réussi à développer un modèle biculturel de management, alliance encore inédite de la culture d'entreprise à l'anglo-saxonne et d'une culture traditionnelle. Mais, quelle que soit la nationalité du repreneur, le mot d'ordre reste très clairement le même : la rentabilité.