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Les Pratiques

Autoclave, une PME pionnière du PEE

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 09.05.2006 | Patricia Sudolski

Autoclave France a été l'une des premières PME à offrir un plan d'épargne entreprise à ses salariés. Celui-ci s'est installé comme un outil de reconnaissance collective et unit la petite équipe.

Pour associer les salariés des PME à la marche de leur entreprise, la loi du 19 février 2001 leur a ouvert l'accès au PEE (plan d'épargne entreprise). Sur ce plan, sont placées des sommes qui proviennent de versements volontaires des salariés et de l'abondement de l'entreprise. Fin 2002, 7,7 % des PME le proposaient à leurs salariés. Parmi elles, Autoclave France. « L'utilisation du PEE a été notre façon de mettre tout le monde dans le même bateau, explique son patron, Luc Baijot. C'est vital pour une PME. »

Une société reprise par ses cadres

Autoclave France est un groupe de 28 personnes qui se compose de la société Autoclave, fabricant de matériel et négociant de composants haute pression pour la recherche dans la chimie, et de Maxi Tech, qui a pour client l'industrie de l'hydraulique. Installée à Rantigny, dans l'Oise, il fournit l'Aérospatiale, la Snecma, le CNRS... « Nous sommes sur un marché de niche dont on possède 55 % des parts », signale Luc Baijot.

Reprise il y a dix ans par ses cadres à leur société mère qui en abandonnait la division, car celle-ci réalisait, certes, 1 million d'euros de chiffre d'affaires par an mais cumulait aussi 1,4 million d'euros de dettes, elle affiche, aujourd'hui, 3,2 millions d'euros de chiffre d'affaires et 6 % à 8 % de bénéfice. « Notre réussite, nous la devons à l'huile de coude et à une meilleure implication du personnel, assure Luc Baijot. Pour moi, l'entreprise n'est pas seulement un emploi, c'est de l'argent, c'est ce que je veux que tout le monde réalise ici. »

Adepte de l'intéressement, Autoclave a tout de suite été séduite par le PEE. « Chez nous, les salariés bénéficient de l'intéressement, ensuite, ils ont le choix, soit ils le perçoivent, soit ils le placent et il est alors abondé. Selon nos résultats, la somme peut être multipliée par deux ou trois. En 2004, ceux qui ont choisi l'intéressement ont perçu 500 euros, nets de charge mais pas d'impôt, et ceux qui ont opté pour le PEE ont eu droit à 1 500 euros qui, une fois débloqués au bout de cinq ans, seront nets de charge et d'impôt. » Les trois quarts ont choisi le PEE. « Seuls les plus jeunes ne se sentent pas concernés, regrette Luc Baijot. Ils ont des besoins en fin de mois. »

La récompense de l'effort collectif

Si Luc Baijot loue la souplesse du PEE, permettant de partager les bénéfices des bonnes années sans pérenniser une charge financière pour les autres, il a découvert d'autres avantages : « Le PEE, chez nous, n'a pas vocation à se substituer à la rémunération, explique-t-il, l'une permet la reconnaissance individuelle, l'autre vient récompenser l'effort collectif. Ce sont deux outils de management complémentaires. » Chaque fin d'année, les salariés sont informés sur leur PEE. L'occasion pour Luc Baijot de présenter cérémonieusement les résultats au personnel. Et, en 2006, le bilan s'annonce bon.

Auteur

  • Patricia Sudolski