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Les Pratiques

Airbus chasse sur les campus chinois

Les Pratiques | Expériences & Outils | publié le : 02.05.2006 | Stéphanie Rigaud, à Shanghai

L'avionneur européen recrute dans les universités chinoises et, pour attirer les jeunes diplômés, propose un cocktail de formations qui se déroulent en Europe et de salaires au-dessus de la moyenne, plus une couverture sociale complémentaire.

Pour la première fois de son histoire en Chine, Airbus est confronté à la nécessité de recruter massivement et dans un temps réduit des ingénieurs chinois aux profils très spécialisés - ingénieurs calcul de structures aéronautiques et ingénieurs conception structures ; 59 ont déjà été choisis. Une centaine doivent les rejoindre d'ici à la fin de l'année, et ils seront, au total, 200 l'année prochaine à travailler dans le Centre d'ingénierie de Pékin chargé d'une partie du design de l'A350. C'est pourquoi le constructeur européen chasse sur les campus.

Des offres attractives

Airbus a organisé ses premières séances de recrutement dans les universités de Tsinghua (Pékin) et de Nankin en fin d'année dernière et en mars. La présentation de l'entreprise et des postes offerts, couplée à une séance de questions-réponses, dure une demi-journée. Les entretiens avec les candidats se déroulent dès le lendemain.

Airbus abat un certain nombre d'atouts lors de ces événements. Outre son nom de leader mondial, connu en Chine, tout particulièrement des étudiants en aéronautique, l'entreprise propose une offre attractive pour se différencier des autres multinationales. Parmi les arguments : neuf mois de formation en Europe proposés aux personnes recrutées. Les jeunes Chinois sont très friands de ce type de proposition. Six mois de formation technique dans les différentes structures de l'entreprise en France, en Allemagne ou en Espagne, suivant les spécialités de chacun, font suite à trois mois dédiés à la culture d'entreprise et aux outils informatiques courants. En raison de l'investissement, une clause de dédit formation prévoit le remboursement d'une partie de la somme dépensée pour la formation dans l'hypothèse où le salarié quitterait l'entreprise avant la fin des trois premières années.

« Les salaires sont plus élevés que ceux généralement proposés dans les multinationales installées à Pékin, complète Marc Raynal, directeur des ressources humaines d'Airbus Chine. L'entreprise offre également une couverture médicale complémentaire, en plus de la couverture sociale minimale légale. »

Rareté de certains profils

Le cocktail porte ses fruits, puisque l'entreprise est, pour l'instant, en avance sur son plan de recrutement. L'opération s'avère cependant plus délicate pour pourvoir la cinquantaine de postes - parmi les 200 - destinés à des ingénieurs ayant de dix à quinze ans d'expérience. Airbus s'appuie sur ses partenaires industriels chinois pour trouver les personnes compétentes. Face à la rareté de ces profils, l'avionneur a également fait appel à des chasseurs de têtes. Airbus prévoit de nouvelles campagnes de recrutement dans les universités chinoises, à l'automne.

Auteur

  • Stéphanie Rigaud, à Shanghai