Le secteur revendique une forte tradition d'insertion. Un tiers des candidats recrutés dans le bâtiment sont des demandeurs d'emploi (les autres étant issus, à parts égales, de l'apprentissage et de l'Education nationale, du CAP au diplôme d'ingénieur). C'est dans le secteur du bâtiment que les Geiq (Groupements d'employeurs pour l'insertion et la qualification) sont les plus nombreux : on en dénombre 38 sur les 100 structures labellisées.

En novembre 2003, la FFB, l'ANPE et l'Afpa ont signé un accord visant à pallier les difficultés de recrutement qui risquent encore de s'aggraver avec les prochains départs en retraite. Il s'agit de recruter et de former des demandeurs d'emploi et notamment des femmes ou des candidats venus d'autres secteurs. L'Afpa a ainsi formé 34 000 stagiaires en 2004 et 37 000 en 2005 ; 8 % sont des femmes. Une catégorie particulièrement chouchoutée par la FFB, qui souhaite attirer 20 000 candidates d'ici à 2009 et a lancé une campagne baptisée : «Le bâtiment nous va si bien». Autre initiative de la FFB : une fondation, créée en 2005, qui accompagne les projets visant l'insertion professionnelle durable.

De son côté, la Fédération nationale des travaux publics a également signé deux accords : une convention de coopération pour la formation professionnelle et l'insertion des demandeurs d'emploi avec le ministère de l'Emploi, l'Afpa et l'ANPE, en novembre 2004, ainsi qu'un accord-cadre pour la mise en oeuvre du contrat insertion-revenu minimum d'activité en avril 2005. Elle est aussi engagée dans le dispositif créé par l'ordonnance du 2 août 2005 pour la mise en place, au sein des institutions de la défense, d'un dispositif d'accompagnement à l'insertion sociale et professionnelle des jeunes en difficulté. Ces contrats peuvent s'échelonner sur une durée de deux à six ans et comprennent une resocialisation des bénéficiaires, suivie d'une préprofessionnalisation.