logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Demain

Made in monde, Suzanne Berger, Le Seuil, 360 pages, 22 euros.

Demain | Livres | publié le : 25.04.2006 | P. R.

Image

Made in monde, Suzanne Berger, Le Seuil, 360 pages, 22 euros.

Crédit photo P. R.

Les Français redoutent la mondialisation. Malgré le fait que la France réussisse plutôt bien au niveau des exportations et que le niveau d'investissement sur son territoire soit satisfaisant, le spectre d'une fuite de sa richesse et de ses emplois à l'étranger a la vie dure. Les Français redoutent également l'impact des impératifs économiques sur leurs libertés et leurs valeurs : la fameuse spécificité française en matière sociale.

Suzanne Berger, professeur en sciences politiques au Massachusetts Institute of Technology (MIT), réfute l'idée selon laquelle la concurrence mondiale imposerait un modèle unique d'organisation économique pour les entreprises et les pays. Au terme de cinq années d'examen scrupuleux de la réalité, l'auteur conteste l'argument selon lequel le seul moyen de résister aux pays émergents d'Asie serait une course au moins-disant social, les vainqueurs étant ceux qui emploient la main-d'oeuvre la moins payée dans les plus mauvaises conditions de travail.

Certes, l'économie mondiale connaît des bouleversements importants depuis une vingtaine d'années et les entreprises sont obligées de revoir radicalement leurs stratégies, mais la mondialisation ne condamne aucun secteur à l'extinction dans les économies avancées. Si la libéralisation des échanges et des flux de capitaux, la révolution informatique et l'émergence des pays à bas salaires renforcent la pression de la concurrence, ils créent aussi une série d'opportunités qu'il appartient aux économies locales de saisir et aux différents régimes politiques et sociaux d'orchestrer.

Les voies menant à la réussite sont nombreuses et complexes, et le coût de la main-d'oeuvre est loin d'être le seul facteur déterminant. Un message d'optimisme.

Auteur

  • P. R.