Comment aider ses collaborateurs à mieux appréhender un nouveau mode de fonctionnement ? Le groupe lyonnais Apicil, spécialiste de la protection sociale complémentaire, les invite à... jouer aux petits chevaux. En 2000, le groupe naît de la fusion de trois entreprises concurrentes : Apicil, Igerel et Upse. « Les salariés avaient perdu leurs repères, raconte Dorothée Phelip, responsable de la communication interne, nous souhaitions développer le sentiment d'appartenance. » Autre défi : les familiariser avec la loi Fillon sur les retraites et la réforme de l'assurance maladie.

L'idée germe alors de faire participer les salariés à «Apicil en questions», un jeu inspiré des plateaux de petits chevaux et copiloté par les services de communication interne et formation. Le principe : une paire de dés en main, quatre équipes de trois personnes, de sites, de statuts et de services différents, s'affrontent autour d'un plateau divisé en quatre couleurs, représentant les principaux métiers d'Apicil : la retraite, la santé, l'épargne et la prévoyance. S'ajoutent deux rubriques transversales : la protection sociale durable et les questions relatives à la stratégie du groupe.

A la clé, 180 questions, ni trop simples, ni trop complexes, pour inviter tout le monde à l'échange. « En fonction de leurs propres responsabilités, mais aussi de leur curiosité personnelle, les participants arrivent avec un savoir très variable sur l'entreprise. L'objectif est que chacun apprenne de nouvelles choses sur le groupe : ainsi, un manager financier pourra tout à fait sécher sur une question maîtrisée par un employé du service santé », explique Dorothée Phelip.

Difficile de mesurer les retombées de cette opération à caractère essentiellement qualitatif, mais son aspect ludique et décontracté séduit. « Le taux de satisfaction des stagiaires est de l'ordre de 95 % », se félicite Dorothée Phelip. La formule a démarré en octobre dernier et a été suivie par 158 personnes, elle se poursuivra jusqu'au début 2007 pour les 1 150 autres salariés du groupe.

Si le principe du jeu est né dans l'esprit de Dorothée Phelip, sa mise en oeuvre technique et la formation des animateurs (tous collaborateurs d'Apicil) ont été confiées à Formacontexte, suite à appel d'offres. Montant de l'opération : 9 000 euros, intégralement financés sur les fonds internes du groupe, qui consacre chaque année environ 4 % de sa masse salariale à la formation. Ni suivi post-jeu, ni séminaire, ni nouvel outil de com'interne particulier ne viennent en appui, pour l'heure, à cette opération, mais Apicil envisage d'intégrer les nouveaux salariés en leur faisant suivre un parcours ludique encore à définir.