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Les Pratiques

Des référents TMS dans les entreprises rhônalpines

Les Pratiques | Point fort | publié le : 11.04.2006 | Florence Roux

Suite à une formation-action menée en 2004-2005 par la Cram et l'Union de la métallurgie de Rhône-Alpes, 24 entreprises du secteur ont chacune un «pilote» contre les TMS.

En Rhône-Alpes, 24 entreprises de la métallurgie ont désormais un «pilote-TMS». Son rôle ? Répertorier les troubles musculo-squelettiques (TMS), les postes à risques, mais aussi mobiliser les «forces» de l'entreprise - CHSCT, bureau des études ou méthodes... -, pour trouver des solutions concrètes de prévention. Ce référent est un professionnel de terrain - agent de méthode, responsable de production, animateur sécurité - formé, en 2004-2005, lors d'une formation-action par l'Union des industries métallurgiques et électriques de Rhône-Alpes (Udimera) et de la Cram.

« Nous avions organisé, dès 2001, des actions ponctuelles avec ce secteur, l'un des plus concernés par les TMS, explique Jérôme Chardeyron, ingénieur-conseil de la Cram. Mais il s'agissait de lancer une opération de terrain plus pérenne, afin que les entreprises s'approprient les méthodes de prévention. »

Problèmes concrets

Ainsi est né ce programme régional expérimental «pilote contre les TMS», cofinancé, à hauteur de 50 000 euros, par la Cram et les Opca de la métallurgie (Adefim). Il a impliqué des entreprises de Haute-Savoie, de l'Isère et du Rhône. « De la PME à la société de 3 000 salariés, précise Franck Bendrisse, responsable hygiène-sécurité de la chambre syndicale de la métallurgie de l'Isère, chacune s'est engagée sur la résolution d'un problème concret. »

L'action a duré huit mois, avec six jours de formation en groupe et deux d'intervention dans chaque entreprise. Entre chaque session, les stagiaires ont, avec l'appui de la Cram et des formateurs, recherché les postes et gestes à risques dans leurs ateliers. « Cette analyse très fine s'est aussi intéressée aux modes opératoires, voire à la conception du produit lui-même », note Daniel Roché, responsable prévention-sécurité de la chambre syndicale de la métallurgie de Haute-Savoie.

« Chez nous, relève Christophe Jankowiak, animateur d'équipe et pilote TMS chez Bosch Technique automation (74), l'analyse d'un poste nous a amenés à modifier à la fois la position des opérateurs, mais aussi certaines techniques de production. Plus globalement, la formation nous a permis d'acquérir une méthodologie de prévention des TMS et d'établir une cartographie de tous les postes. Nous allons aussi participer à un club interentreprises sur les TMS. »

Pôle régional

Daniel Roché estime que, « pour mesurer les effets réels de l'action, il faudra encore attendre au moins deux ans ». Un CD-Rom compilant méthodes et contenus de la formation a été mis au point par l'Udimera. En 2006, une vingtaine d'autres entreprises devraient s'engager dans un nouveau programme. D'ici à un an, l'Udimera espère créer un pôle régional de référence sur les TMS. Une expérience que la Cram, Aravis (agence régionale de l'Anact) et la DRTEFP souhaitent aussi ouvrir à d'autres secteurs.

Auteur

  • Florence Roux