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La cote d'amour des contrats collectifs

L'actualité | publié le : 11.04.2006 | Jean-François Rio

Une étude réalisée par le CTIP, en association avec le Crédoc, relève l'attachement des Français pour les complémentaires santé d'entreprise. La réforme de l'assurance maladie est, quant à elle, jugée utile.

Des complémentaires santé plébiscitées, un attachement croissant pour les contrats collectifs souscrits par le biais de l'entreprise, un bilan globalement positif pour la réforme de l'assurance maladie. Tels sont les principaux enseignements de l'enquête du Centre technique des institutions de prévoyance (CTIP) et du Crédoc, réalisée en novembre dernier auprès d'un échantillon représentatif de 1 200 personnes.

Formule d'entreprise

Selon ces résultats, dévoilés le 7 avril dernier, le taux de couverture en matière de complémentaires santé n'a guère évolué depuis 2004 ; 91 % des sondés déclarent en bénéficier, dont 56 % via un contrat d'entreprise. Les couvertures collectives ont la préférence des Français. Les personnes qui pouvaient opter pour une complémentaire santé d'entreprise facultative et qui ont préféré une couverture individuelle sont de moins en moins nombreuses : 22 % contre 31 % en 2004. En outre, 70 % de celles qui ne peuvent pas en bénéficier opteraient pour la couverture collective si elles en avaient la possibilité.

Selon le CTIP et le Crédoc, l'adhésion pour les formules collectives s'explique par leur coût plus faible, par la prise en charge d'une partie des cotisations par l'employeur et par l'assurance d'être couverts sans surcoût. Logiquement, 58 % (49 % en 2004) des personnes interrogées souhaitent que les contrats collectifs soient favorisés.

Reste que, pour 50 % des assurés (contre 45 % en 2004), la complémentaire santé est jugée onéreuse par rapport aux garanties offertes. « Les augmentations tarifaires pratiquées ces dernières années par les organismes assureurs ne sont pas passées inaperçues, indique le CTIP. Pour autant, si les cotisations devaient à nouveau augmenter de 10 % en 2006, une personne sur deux (47 %) conserverait les mêmes garanties et payerait l'augmentation. » Seulement 15 % des sondés opteraient pour une diminution des garanties afin de limiter la hausse tarifaire. Pour contenir l'envolée des tarifs, les Français hésitent entre un remboursement plein sur un champ réduit de prestations (47 %) et un remboursement plus faible sur des prestations élargies (40 %).

Réforme positive

Le CTIP et le Crédoc se sont aussi intéressés à la perception, dans l'opinion, de la réforme de l'assurance maladie. Résultat : celle-ci est plutôt bien vécue, notamment parce qu'elle limite les dépenses de santé (61 %). S'estimant bien informés sur cette réforme (58 %), les Français jugent positivement (68 %) les prestations fournies par les assureurs. La déclaration du médecin traitant et le forfait de 1 euro sont, de loin, les dispositions les mieux connues. « Les contrats responsables des complémentaires santé, en revanche, ne sont connus que d'une personne sur cinq », observe le CTIP.

Auteur

  • Jean-François Rio