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Enquête

« Le relationnel reste un des éléments de différenciation des cabinets »

Enquête | ENTRETIEN AVEC | publié le : 11.04.2006 | V. Q.

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« Le relationnel reste un des éléments de différenciation des cabinets »

Crédit photo V. Q.

E & C : Vous êtes spécialisé dans le conseil aux cabinets de conseil. Quels sont, aujourd'hui, les enjeux majeurs en matière de GRH pour le métier du conseil ?

J.-M. T. : Le métier de consultant est fondamentalement un métier de relation et d'intelligence. Il faut continuer à se former, s'informer très régulièrement pour que le «savoir-penser» soit toujours d'actualité.

Autre aspect important : le savoir-faire relationnel. Plus on monte en complexité de mission, plus on monte dans les niveaux hiérarchiques de l'entreprise cliente, plus la complexité relationnelle augmente. Il est indispensable de maintenir une action de professionnalisation sur cette dimension relationnelle, car cela reste un des éléments de différenciation des cabinets, au-delà de la maîtrise technique d'un sujet.

E & C : Le secteur du conseil at-il tiré des leçons de la crise qu'il vient de traverser pour améliorer sa GRH ?

J.-M. T. : C'est moins la crise, conjoncturelle, que des évolutions de fond qui conduisent le secteur du conseil à adapter sa GRH. Ces évolutions sont dues essentiellement à l'usage des technologies de type Internet.

Nos métiers ont une visibilité qu'ils n'avaient pas il y a dix ans. Aujourd'hui, les services achat surfent sur Internet pour faire leur sélection. Les futurs clients nous connaissent avant de nous contacter. Si ce que nous affichons sur Internet ne correspond pas à ce que nous sommes, les clients, mais aussi les consultants que nous embauchons seront moins fidèles. Nous sommes entrés dans une obligation de cohérence entre positionnement affiché et positionnement réel. Autre évolution structurelle : la relation au client s'est numérisée. On le rencontre tous les trois mois, plus tous les quinze jours. L'impact relationnel est alors beaucoup plus fort. Cela implique de travailler l'intelligence des situations, mais, et c'est là le grand changement, en amont de la situation réelle.

Il faut donc développer des outils pour apprendre, analyser, penser autrement, confronter ses pensées : cela passe par les séminaires, les universités internes et, surtout, par le knowledge management, qui permet de reformuler les pratiques pour en faire des travaux de réflexion et d'étude.

Auteur

  • V. Q.