logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Demain

La fin du travail, Jeremy Rifkin, La Découverte, 470 pages, 13,50 euros.

Demain | Livres | publié le : 11.04.2006 | Pauline Rabilloux

Image

La fin du travail, Jeremy Rifkin, La Découverte, 470 pages, 13,50 euros.

Crédit photo Pauline Rabilloux

Inspirateur de l'administration Clinton, Jeremy Rifkin ose le pavé dans la mare que personne avant lui ne s'était risqué à jeter, malgré un malaise ambiant grandissant : non, les problèmes d'emploi ne sont ni des problèmes d'ajustement ni même conjoncturels, mais bien des problèmes structurels, liés aux caractéristiques de la nouvelle économie.

Les révolutions technologiques successives tendent à supprimer toujours davantage d'emplois, laissant présager un déclin mondial du travail. L'humanité sera confrontée, dans les quelques années qui viennent, à un défi d'une ampleur telle qu'elle n'en a jamais connu par le passé. Le système social, lié au capitalisme libéral, est incapable de distribuer à une population devenue majoritairement oisive des revenus suffisants. Quant aux personnes continuant de bénéficier d'un emploi, elles sont condamnées à l'exercer dans des conditions de tension et de précarité de plus en plus marquées.

Une société de pauvreté généralisée et de violence sociale débridée nous guette, sauf à maintenir le lien social par le développement de valeurs non marchandes et à mettre en place des revenus de substitution pour les personnes sans emploi productif.

Ce qu'il y a de plus particulièrement inquiétant dans l'ouvrage de Rifkin, c'est que cette vision apocalyptique s'appuie sur des éléments d'analyse rigoureux et que le monde qu'il décrit n'a rien d'une fiction. Un ouvrage majeur préfacé par Michel Rocard.

Jeremy Rifkin est président de la Foundation on Economic Trends, à Washington.

Auteur

  • Pauline Rabilloux