C'est désormais écrit noir sur blanc : les délégués syndicaux de Renault Trucks ne risquent plus, pendant leur mandat et du fait de leur activité militante, d'être lésés dans l'évolution de leur carrière et de leur rémunération. C'est l'une des nombreuses mesures de l'accord sur le dialogue social qu'ont signé, le 2 mars dernier, la direction de Renault Trucks et les cinq syndicats représentés (CGT, CFDT, CFTC, CGC, CGT-FO). « Après six mois d'âpres négociations, cette signature consensuelle indique que nous avons atteint un haut degré de maturité dans les relations avec le personnel », assure Yves Lacroix, DRH de Renault Trucks.

L'accord, qui remplace un texte de 1983 sur «le droit syndical», apporte également de nouveaux moyens pour le fonctionnement des organisations. Ainsi, elles disposeront toutes d'un accès à l'Internet, et de facilités pour créer leur propre site, former leur webmaster, organiser chats et consultations, avec, toutefois, interdiction de lancer des pétitions sur le Net. Les syndicats obtiennent également un crédit annuel de fonctionnement de 7 000 euros, le financement d'un poste de secrétariat à mi-temps, voire à plein temps pour ceux qui représentent plus de 20 % des votes aux élections...

En termes d'organisation, le nouvel accord entraîne également quelques innovations, comme un renforcement des commissions et du bureau du comité central d'établissement, lequel pourra être informé très en amont de certaines décisions majeures.

Enfin, les signataires se sont également accordés sur un principe de «négociation sociale expérimentale», qui permettra, sur certains sites, pour six mois ou un an, de mettre à l'essai de nouveaux modes de fonctionnement.