Désamorcer les conflits individuels entre salariés avant qu'ils ne se règlent devant les tribunaux. Tel est le sens du dispositif de «demande d'attention», mis en place depuis le 1er avril à la RATP. Visant la résolution des conflits par un mécanisme de médiation, cet outil s'inspire de l'accord d'alarme sociale de prévention des grèves, signé en 1996 à la Régie.

Concrètement, tout salarié en situation préconflictuelle avec un de ses collègues saisit, par écrit, son responsable hiérarchique ou son RRH. Si la requête est jugée recevable, la personne saisie a dix jours pour recevoir le salarié. Elle établit, ensuite, le constat de sa demande et lui fait savoir si elle instruit elle-même la conciliation ou si elle sollicite une personne de son choix non impliquée dans l'affaire.

Les deux salariés concernés par le différend peuvent alors se faire assister par un de leur collègue ou solliciter l'IAPR, cellule de soutien psychologique de la RATP.

Faute de solution, l'arbitrage revient au directeur de département. La procédure de «demande d'attention» sera testée pendant six mois avant de faire l'objet d'un éventuel accord.