Malgré les 414 suppressions de poste annoncées au départ, la direction de Ford Aquitaine Industries, à Blanquefort (33), a évité tout licenciement sec. Le PSE prévoit, pour l'instant, 284 préretraites et 118 départs volontaires. Mais ces derniers devraient être rejoints par d'autres personnes. Au total, ce seront 484 salariés qui quitteront l'entreprise.

Le plan de préretraite est financé à 100 % par l'entreprise et s'adresse aux ouvriers de plus de 55 ans. Ils toucheront 65 % de leur salaire annuel brut jusqu'à leur 60e anniversaire. Le groupe a prévu une enveloppe de 30 millions d'euros pour financer ce dispositif. Les candidats au départ volontaire toucheront, eux, des primes additionnelles d'environ un mois de salaire par année d'ancienneté (montant plafonné à 26 mois). Ils bénéficieront, en outre, de mesures d'accompagnement : atelier de reclassement, animé par BPI, aides à la création d'entreprise, à la formation ou à la mobilité géographique. Le contrat de travail sera rompu après la période d'essai chez le nouvel employeur. Tout salarié retrouvant un emploi moins rémunéré pourra percevoir une allocation temporaire.

Un programme satisfaisant pour Patrick Heinrich, de l'Unsa : « La plupart des personnes ont retrouvé du travail dans les industries de la région, chez Dassault ou à la Snecma, accompagné le plus souvent d'une revalorisation de salaire d'environ 400 à 700 euros par mois. » L'inquiétude est plus vive pour Philippe Poutou, délégué CGT, qui dénonce les pressions de la direction pour « pousser les 30-40 ans vers la sortie » et les créations d'entreprise comme solutions de reclassement.