L'étude retiendra l'attention de Jean-Louis Borloo. Selon l'Observatoire des Caisses d'épargne, le secteur des services à la personne pourrait constituer un gisement d'emplois important. Six millions de personnes ont déjà recours à ces services. Mais 2,8 millions ne déclarent pas leurs prestations. Ils pourraient être 4 millions de foyers supplémentaires à franchir le pas.

Une aubaine pour le gouvernement, qui a lancé le Cesu (Chèque emploi service universel) en début d'année. Ce dernier est disponible sous deux formes : le Cesu bancaire, délivré aux particuliers, et le titre Cesu, dit aussi «Cesu préfinancé», à destination des entreprises. Avantages ? La part du chèque que l'entreprise souhaite financer n'est pas soumise aux cotisations sociales, dans la limite d'un plafond annuel de 1 830 euros par salarié. Elle bénéficie, en outre, d'un crédit d'impôt sur les bénéfices de 25 % des aides versées (dans la limite de 500 000 euros par exercice).

Selon le dernier pointage de l'Agence nationale des services à la personne, 600 000 Cesu ont été achetés et payés par les entreprises pour une valeur moyenne de 15 euros chacun. Au total, 8 millions d'euros ont été remboursés, en janvier et février derniers.

Pour Pascal Dorival, directeur général de Chèque Domicile (groupe Chèque Déjeuner), l'un des six émetteurs du Cesu, les « clients sont, en majorité, ceux du Titre emploi service (l'ancien dispositif, NDLR). Mais beaucoup d'entreprises s'interrogent. Elles doivent créer des structures de concertation avec les salariés avant de passer à l'acte ».

ANNE BARIET