C'est un fait indéniable : les salariés aiment la formation et ils en redemandent, même s'ils sont loin d'être égaux face à l'acte d'apprendre. L'accès à la formation reste, en effet, très inégalitaire et varie selon toute une série de facteurs : secteur d'activité, taille de l'entreprise, statut, sexe, âge, région. Ainsi, pour pouvoir bénéficier d'actions de formation, mieux vaut être un homme, cadre, dans une grande entreprise d'Ile-de-France qu'une femme, ouvrière, dans une petite entreprise de province. Le constat est connu.

La réforme pourra-t-elle y changer quelque chose ? Pour le moment, on est en droit d'en douter car, de l'avis des experts, la réforme profite, avant tout, aux grandes entreprises. Ces dernières, déjà actives avant la réforme, ont poursuivi sur leur lancée. Les PME, quant à elles, restent loin derrière. Et c'est bien là que le bât blesse : si la très grande majorité des salariés sont demandeurs de formation, la capacité de réponse de leur entreprise reste, elle, très variable.