logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

Dossier

Répondre aux besoins de compétences

Dossier | publié le : 04.04.2006 | Cédric Morin

Les VNF avaient entrepris une démarche de GPEC avant de signer leur accord sur la formation professionnelle. L'articulation de ces deux dispositifs devrait permettre de faire face au papy-boom et à l'évolution des métiers.

Pour les Voies navigables de France, la mise en place de la réforme de la formation professionnelle tombe à pic. L'accord signé le 1er juillet 2005 avec la CFE-CGC et la CFDT, les deux organisations syndicales présentes dans l'Epic (Etablissement public à caractère industriel et commercial), viendra compléter et finaliser la mise en place de la GPEC, en voie de négociation et prévue pour la fin du premier semestre 2006. « Nous appliquons déjà les dispositifs individuels de formation, comme le CIF ou le DIF. Néanmoins, nous devons mieux les intégrer dans le cadre d'une politique ressources humaines. Le plan de formation tient déjà compte d'une bonne partie des besoins en compétences identifiés par la GPEC, mais nous en sommes encore au stade de la réflexion sur les modalités d'intégration d'outils tels que le tutorat ou la période de professionnalisation », explique Véronique Alexandre, DRH de l'entreprise.

Répondre à de nouvelles missions

L'application de la réforme de la formation professionnelle viendra parachever la mutation des VNF, établissement public créé en 1991, et qui a dû s'adapter à la libéralisation du transport fluvial depuis le 1er janvier 2000. « Axées antérieurement sur l'organisation du transport réglementé, nos missions visent maintenant au développement de la voie d'eau », poursuit Véronique Alexandre. Environ la moitié des 360 salariés sous statut privé travaillent au siège, l'autre moité est en poste au sein des directions régionales sur des missions de développement et d'exploitation. L'entretien des infrastructures est, lui, assuré par 4 600 fonctionnaires. »

En 2005, 163 salariés ont bénéficié d'une formation. Les formations collectives ont représenté 47 % des dépenses, les individuelles 50 %, et le DIF 3 %. L'objectif du nouveau plan de formation est triple : faire face au papy-boom ; accroître et garantir la transmission de compétences très techniques et souvent uniques au sein des directions régionales ; et développer la culture managériale ou de gestion de projet. Pour ce faire, le budget formation professionnelle - 3,89 % de la masse salariale - sera davantage consacré aux seules demandes individuelles des salariés.

DIF pris sur le temps de travail

« L'accord d'entreprise prévoit une analyse des besoins en formation sous l'angle de l'adaptation au poste de travail, du maintien ou de l'évolution dans l'emploi du salarié et du développement des compétences », explique Philippe Bernier, le dirigeant du cabinet Caraxo, qui a participé à l'élaboration de l'accord en février 2005.

Au final, le DIF devrait monter en puissance en 2006 et être pris sur le temps de travail, mais rien n'a encore été décidé pour les contrats de professionnalisation. L'Epic verse ses fonds formation à l'Agefos-PME : il devrait donc tenter de faire prendre en charge les DIF, les périodes de professionalisation et les formations dans le cadre de la VAE sur les financements professionnalisation.

Avant d'élaborer le plan de formation, les fiches-référentiels de 200 postes ont été redéfinies, explique Delphine Rousselier, consultante d'IDRH, qui a accompagné le service RH dans la démarche. Treize familles métiers ont été identifiées, dont celle du management, qui assure l'articulation entre le siège et les régions. Le coût de cette démarche a été de 98 000 euros.

Les bilans de compétences et des «rendez-vous de carrière» préexistaient à la réforme. Ils ont été complétés par les entretiens annuels de professionnalisation.

Perspectives d'évolution

Les «rendez-vous de carrière» sont réalisés, à la demande du salarié, par un organisme extérieur, en plusieurs rencontres de deux heures en moyenne, dont l'objectif est d'identifier les perspectives concrètes d'évolution du salarié. Treize salariés ont sollicité un rendez-vous de carrière en 2005, explique Dominique Oxombre, chargée de formation professionnelle chez VNF.

Voies navigables de france

> Secteur d'activité : transport fluvial.

> Effectifs : 4 600 fonctionnaires. 360 salariés sous statut privé.

Auteur

  • Cédric Morin