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L'actualité

Renforcer la coopération entre l'ANPE et l'Unedic

L'actualité | publié le : 28.03.2006 | A. b.

Rapprochement de l'ANPE et de l'Unedic, mise en place du dossier unique, responsabilités accrues de l'assurance chômage... La Cour des comptes propose une trentaine de recommandations pour renforcer l'efficacité du service public de l'emploi.

Comment améliorer le service public de l'emploi ? Même si le projet de fusion entre l'ANPE et l'Unedic est écarté, les deux institutions devraient, aujourd'hui, renforcer leur coopération. C'est, en tout cas, le sens de la convention tripartite Etat-ANPE-Unedic, adoptée le 21 mars. Et le souhait de la Cour des comptes qui, dans son rapport «L'évolution de l'assurance chômage : de l'indemnisation à l'aide au retour à l'emploi», rendu public le 23 janvier, milite ardemment pour un rapprochement des deux institutions.

Dossier unique

Par ailleurs, les magistrats de la rue Cambon préconisent la mise en place des techniques de profilage des demandeurs d'emploi afin de permettre une prise en charge rapide de ceux qui sont les plus éloignés du marché du travail, du «dossier unique», pour une plus grande transparence de la prescription des mesures d'aide et la création d'un fichier informatique commun afin d'obtenir un contrôle plus efficace des chômeurs. Ils soulignent également la nécessité d'une transmission systématique et complète d'informations des Urssaf aux Assedic.

« C'est un véritable cas d'école sur les incohérences, voire les absurdités de certaines administrations, assure, d'emblée, Philippe Séguin, président de la Cour des comptes. L'ANPE et l'Unedic ont mis en oeuvre des stratégies de développement sciemment différentes dans une logique d'instinct de préservation. »

La Cour dénonce aussi les implantations géographiques « incohérentes », la « complexité » du parcours du demandeur d'emploi, les « entretiens insatisfaisants » et le « manque d'outils d'évaluation »... « Ainsi, note le rapport, 800 agences locales pour l'emploi et près de 700 antennes Assedic coexistent aujourd'hui sans une seule implantation commune. Ces implantations sont, dans la même ville, souvent éloignées, lorsqu'elles ne se trouvent pas dans des villes différentes. » Les maisons pour l'emploi, destinées à regrouper dans un lieu unique des services diversifiés, permettront-elles de gommer ces dysfonctionnements ? La Cour craint que ces structures ne deviennent un échelon administratif supplémentaire.

Délais excessifs

Egalement dans le collimateur, le Plan d'aide au retour à l'emploi (Pare), créé en 2001, qui a allongé le parcours des demandeurs d'emploi. Il peut, ainsi, s'écouler deux mois entre la présentation à l'Assedic et le premier rendez-vous chez le cotraitant. Cela équivaut au cinquième de la durée moyenne d'indemnisation de l'assurance chômage. Afin d'éviter les « délais excessifs » qui retardent d'autant le retour à l'emploi, les magistrats se prononcent en faveur de responsabilités accrues de l'Unedic comme, par exemple, la prescription des mesures d'accompagnement des chômeurs.

Auteur

  • A. b.