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L'actualité

Timide reprise

L'actualité | publié le : 21.03.2006 | Anne Bariet

Entre 52 000 et 140 000 emplois ont été créés en 2005, selon les statisticiens. Ce n'est pas énorme, et il est encore prématuré de mesurer l'impact du CNE.

Quel chiffre retenir pour les créations d'emploi en 2005 ? Si l'Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale) annonce le plus haut score, avec 140 000 postes créés en 2005, soit une progression de 0,8 % en un an, l'Insee, en revanche, annonce le résultat le plus bas, avec 52 000 emplois (+ 0,1 %). Entre les deux, le bilan de l'Unedic s'établit à 96 700 (+ 0,6 %).

Les champs couverts sont, en fait, différents : l'Acoss prend en compte dans son calcul les PMI de moins de 10 salariés et les grandes entreprises nationales (EDF, La Poste, SNCF...). L'Unedic inclut le secteur de la santé et de l'action sociale et certains personnels de l'éducation et des associations, tandis que l'Insee ne couvre pas les secteurs de l'agriculture, de l'administration, de l'éducation, de la santé et de l'action sociale.

Optimiste, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Emploi, n'a retenu que le chiffre le plus élevé. « Il est en cohérence avec les 160 000 chômeurs de moins depuis dix mois », affirme-t-il.

Des données encore inconnues

Reste, toutefois, plusieurs inconnues : il est encore trop tôt pour évaluer l'impact du Contrat nouvelles embauches dans les créations d'emploi. De même, les départs à la retraite restent difficiles à estimer. Enfin, l'intérim, qui constituait jusqu'ici un indicateur de reprise économique, ne joue plus ce rôle. Le travail temporaire a enregistré, en janvier dernier, une baisse de 1,9 % par rapport à décembre 2005, alors que l'emploi semble donner quelques signes d'embellie. Ce sont surtout les recrutements dans le secteur de la construction et du tertiaire qui ont contribué à cette amélioration. L'industrie, en revanche, ne représente plus que 21,7 % de l'emploi salarié total contre... 42 % en 1976.

Perspectives plus optimistes

Selon le dernier baromètre Manpower, les perspectives d'embauche s'améliorent en Europe pour le deuxième trimestre 2006. La France enregistre un solde net de recrutement de + 4 %, supérieur de 4 points à celui du trimestre précédent. Les plus optimistes sont les recruteurs des services aux entreprises, des activités financières et de l'immobilier (+13 %), suivis par les industries extractives (+ 9 %) et l'hôtellerie-restauration (+ 8 %).

En Europe, l'Espagne, la Norvège et la Suède arrivent en tête du palmarès (avec respectivement + 17 %, + 16 % et + 16 %).

Auteur

  • Anne Bariet