logo Info-Social RH
Se connecter
Newsletter

L'actualité

Les alternatives des syndicats

L'actualité | publié le : 21.03.2006 | A. B., Sandrine Franchet

Renforcement du contrat de professionnalisation, accompagnement des jeunes sortis du système scolaire sans qualification, formations en adéquation avec les postes à pourvoir... Les syndicats avancent des contre-propositions au CPE.

Comment sortir du piège du CPE ? Les adaptations (période d'essai, complément de rémunération, évaluation du dispositif) proposées par Dominique de Villepin, le 12 mars, n'ont pas convaincu. Les organisations syndicales sont bien décidées à batailler pour le retrait de cette mesure. Car elles ont d'autres propositions à faire sur l'insertion des jeunes.

La CFTC, par exemple, se dit favorable à un renforcement des contrats de professionnalisation et d'alternance pour les jeunes non qualifiés. Gabrielle Simon, secrétaire générale adjointe de la confédération chrétienne, pourrait, en outre, prendre parti pour un nouveau contrat, avec une période d'essai d'une durée de six mois maximum, qui proposerait en cas de rupture un accompagnement personnalisé du jeune via les services publics de l'emploi, calqué sur le modèle de la convention de reclassement personnalisé.

Accompagnement

Bernard Van Craeynest, président de la CFE-CGC, n'est pas, lui non plus, opposé à un contrat spécifique de «première embauche» (« même s'il vaudrait mieux, désormais, lui trouver un autre nom »), qui, à côté du CDI, couvrirait les différentes périodes de stage et d'essai, et interdirait les successions de CDD (« pour lesquels il faudrait un meilleur respect de la législation »). Son organisation propose, également, que la prime de précarité soit progressive avec le temps. FO souhaite, quant à elle, mettre l'accent sur l'accompagnement des jeunes sortis du système scolaire sans diplôme (environ 55 000) et réserver le contrat de professionnalisation aux personnes qui n'ont aucune qualification.

La CFDT milite, de son côté, pour améliorer l'attractivité des métiers délaissés (transports, hôtellerie-restauration, bâtiment...) et pour mettre en place des filières de formation en adéquation avec les « emplois disponibles ». Tandis que la CGT, outre une obligation de 2 % d'embauches en contrat jeune pour les entreprises de plus de 50 salariés, mise sur sa proposition de « sécurité sociale professionnelle », assortie d'un droit systématique au reclassement, pour améliorer la situation globale de l'emploi.

Côté patronat

La présidente du Medef, Laurence Parisot, réservée sur le dispositif, réclame une négociation globale sur les contrats de travail, l'assurance chômage et le service public de l'emploi, pour « obtenir un marché du travail plus performant et plus fluide ».

Quant à l'UPA (Union professionnelle de l'artisanat), elle n'est pas opposée aux nouveaux contrats, CNE et CPE, mais critique la méthode employée par le gouvernement, sans négociation préalable. Pierre Perrin, son président, reconnaît, toutefois, « que la meilleure entrée dans la vie professionnelle des jeunes reste les contrats de professionnalisation ou d'apprentissage, la moitié de ceux qui entrent dans l'artisanat étant recrutés par ce biais ».

Auteur

  • A. B., Sandrine Franchet