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La CFDT dénonce l'accord Bosch

L'actualité | publié le : 21.03.2006 | Laurent Poillot

La CFDT de Robert Bosch Vénissieux vient de dénoncer l'accord d'entreprise sur les 35 heures.

Une série de crispations ressenties par le personnel de Bosch Vénissieux, devenue, malgré elle, un emblème de la fin des 35 heures, a poussé la CFDT à dénoncer l'accord d'entreprise sur le temps de travail qu'elle avait pourtant appelé de ses voeux en 2004.

Il y a deux ans, le syndicat a proposé à la direction du groupe de réviser l'accord de RTT du site vénissian, à condition d'accueillir un investissement productif qu'elle destinait à la République tchèque. Cette négociation devait permettre de pérenniser l'activité de l'usine, dont la production d'équipements automobiles diesel devenait inadaptée aux normes environnementales.

Sur la base d'un référendum interne favorable, un nouvel accord avait débouché sur un investissement de 22 millions d'euros et permis de sauvegarder 240 emplois, pour un effectif inchangé de 805 salariés en 2006. Cependant, le climat social s'est dégradé. Les tensions restent vives entre les sympathisants de la CFDT et ceux de la CGT, très hostile au dispositif qui revient à renoncer à six jours de RTT. Ces derniers jours, l'inimitié que se vouent les deux syndicats a dégénéré avec l'agression d'un salarié dans l'usine.

Bonne application non garantie

« Nous continuons à considérer que cet accord était indispensable, déclare Marc Soubitez, secrétaire du CE de Bosch Vénissieux. Mais la responsabilité de la direction est en cause, car elle n'a pas garanti sa bonne application », en ne s'opposant pas à la diffusion de tracts injurieux ni aux échanges d'invectives dans les réunions de CE.

A l'issue d'une période de préavis de trois mois, les partenaires sociaux auront un an pour négocier un accord de substitution. En cas d'impasse, l'accord initial sur les 35 heures s'appliquera.

Auteur

  • Laurent Poillot