Le 7 mars, s'est déroulé à Paris, le 1er Forum francilien interprofessionnel pour l'emploi et la formation professionnelle, réunissant le Fongecif Ile-de-France, les «frères ennemis» de la collecte interprofessionnelle des fonds de la formation professionnelle, c'est-à-dire l'Agefos-PME et l'Opcareg, et l'Aract. De l'avis unanime des représentants des partenaires sociaux et des techniciens de ces institutions,

cela a été un « moment historique », une première. Tant d'années de concurrence sur le terrain semblaient rendre impossible une collaboration entre ces institutions au pilotage politique différent (par le Medef pour l'Opcareg, par la CGPME pour l'Agefos-PME).

La réforme de la formation professionnelle, la création du Droit individuel à la formation (DIF) et la nécessité de proposer plus de services formation aux actifs d'Ile-de-France sont passées par là. Le DIF, notamment, avec la possibilité de changer de financeur, rend nécessaire un minimum de coopération.

Si tous les représentants politiques et techniques de ces institutions ont affiché leur satisfaction, rien de tangible n'a pour autant été annoncé. Création d'un guichet unique pour le DIF ? Interconnexion des systèmes informatiques ? Définition de publics prioritaires communs ? On verra, dans les six mois qui viennent, si l'enthousiasme affiché trouvera des applications concrètes.

L'enjeu est d'importance, car, si l'on en croit deux sondages Fongecif et Opcareg présentés ce jour : 40 % des salariés considèrent que la formation professionnelle continue a été un atout dans leur parcours ; 41 % d'entre eux connaissent le CIF ; 28 % le DIF ; et 24 % le contrat de professionnalisation... Et, enfin, 48 % des salariés comptent sur leur entreprise en matière de formation professionnelle, mais 11 % ne savent pas à qui s'adresser.